Pourquoi tergiverser entre le réfrigérateur, trop froid, et le comptoir, trop chaud, quand on pourrait acheter du beurre dans un contenant réutilisable le maintenant à la bonne température ? C'est ce genre de réflexion, où l'emballage sert avant tout l'utilisateur, qu'a voulu susciter le professeur de l'École de design de l'UQAM Sylvain Allard en lançant PackPlay l'an dernier, un concours international auquel participent neuf autres universités. «L'industrie peut avoir tendance à oublier l'usager en produisant un emballage qui ne répondra pas tout à fait à ses besoins. La feuille métallique pour envelopper le beurre, par exemple, c'est très économique, mais il vous faut déjà avoir un beurrier à la maison. Le consommateur peut contourner de tels irritants, mais pourquoi ne pas aller au-devant de ses besoins plutôt que de simplement livrer le produit ?» s'interroge-t-il.
Si certains des emballages de PackPlay sont davantage un clin d'oeil qu'une solution commercialisable, d'autres pourraient pratiquement être repris tels quels par les entreprises, poursuit le professeur.
Avis aux intéressés : il sera possible de voir les projets à compter du 11 septembre au Centre de Design de l'UQAM. Différents critères ont été pris en compte par les participants dans la conception de leur emballage, dont sa fonctionnalité, son aspect pratique et séduisant, mais aussi son écoresponsabilité. «Nous incitons nos jeunes designers à faire des choix de matériaux pour éviter tout suremballage», soutient Sylvain Allard. Pour ce faire, ses étudiants se serviront pendant la prochaine année du nouveau portail en ligne des bonnes pratiques d'Éco Entreprises Québec, une organisation qui administre le régime de compensation pour la collecte des matières résiduelles et conseille les entreprises dans l'optimisation de leurs emballages.
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