L'intérêt renaît pour les PME qui ont des projets concrets

Publié le 15/04/2010 à 10:00

L'intérêt renaît pour les PME qui ont des projets concrets

Publié le 15/04/2010 à 10:00

Par Dominique Beauchamp

Warren Blair Kirchner, président de la firme d'investissement Kirchner Private Capital Group. Photo : les affaires

Les PME québécoises sont sorties de la crise avec de bons bilans et une structure de coûts allégée. Le moment est venu d'exploiter cet avantage et d'acquérir des technologies ou d'autres entreprises, dit Warren Blair Kirchner, président de la firme d'investissement Kirchner Private Capital Group, spécialisée dans le financement et les transactions pour les PME.

" Les bailleurs de fonds, les investisseurs et les acquéreurs potentiels ont de nouveau de l'appétit pour les PME qui ont des projets de croissance concrets déjà en chantier ", dit ce deal maker d'origine new-yorkaise.

Les PME ne réussiront pas à attirer l'attention d'acquéreurs potentiels ou à délier les cordons de la bourse des firmes de capital de risque en se repliant sur elles-mêmes. Elles doivent se montrer proactives, dit M. Kirchner. " Attendre trois ans avant qu'une PME ne réactive ses efforts de R-D ou qu'elle n'embauche des vendeurs pour raviver ses revenus ne les intéresse pas. "

Au cours du dernier mois, par exemple, le spécialiste du traitement des eaux GLV (Tor., GLV.A, 9,06 $) et le fabricant de traverses de chemins de fer Stella-Jones (Tor., SJ, 26,95 $) ont tous deux bouclé des placements privés de 40 et 80 millions de dollars, respectivement, avec des investisseurs institutionnels pour financer de récentes acquisitions.

" Cette dynamique boursière peut fonctionner sur le marché des entreprises à capital fermé ", fait valoir le financier de 62 ans. Il prévoit une nouvelle vague de fusions et d'acquisitions après la paralysie causée par la crise financière.

Les grandes entreprises disposent de liquidités et recherchent activement ce qui leur donnera un avantage concurrentiel, que ce soit une technologie de pointe ou une entreprise qui occupe bien son créneau.

Le tiers des effectifs bientôt à Montréal

Kirchner, qui a son siège social en Alabama, fête ses 25 ans au Canada. Elle veut profiter de la manne potentielle de transactions au Québec.

Le bureau de la firme, situé au centre-ville de Montréal, comptera de 6 à 10 professionnels d'ici la fin de l'année, le tiers de l'effectif de Kirchner, qui emploie 28 professionnels. D'ailleurs, Jean-Sébastien Lamoureux, un ancien haut dirigeant d'Investissement Québec, a joint les rangs de Kirchner il y a quelques jours, à titre de directeur principal.

" Nous sommes en quelque sorte une entreprise virtuelle. Nos professionnels se déplacent là où les affaires nous mènent ", dit M. Kirchner, qui passe une à deux semaines par mois à Montréal.

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