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Les activités d’Uni-sélect au Québec sont interrompues depuis peu après 9 heures ce matin, alors qu’un groupe de 90 commis d’entrepôt, en négociation pour le renouvellement de leur convention collective, ont quitté leur poste de travail.

Un geste qui a provoqué la fermeture d’un entrepôt de 110 000pi2 à Boucherville, le principal centre de distribution de la province. Pendant ce temps, dans un bâtiment attenant à l’entrepôt, un peu plus d’une centaine d’employés du siège social poursuivent leurs activités.

«Le tout est survenu après la pause, explique depuis les Etats-Unis, le président et chef de la direction d’Uni-Sélect, Richard G. Roy. Comme seulement trois employés sont revenus au travail, nous avons décidé de cesser nos activités. »

Par voie de communiqué, le syndicat des TCA, affilié à la FTQ, crie au lock-out, une accusation que rejette formellement la direction de l’entreprise. Cette dernière parle plutôt «de moyens de pression des employés».

La semaine dernière, les syndiqués avaient tenue une journée de piquetage sporadique. Signée il y a trois ans, la convention collective des employés est arrivée à échéance le 30 septembre dernier.

Jean-Pierre Fortin, directeur québécois des TCA, dit ne pas comprendre « l'entêtement de la compagnie à réduire les avantages du régime d'assurance collective et à ne pas accorder des augmentations salariales convenables à ses employés».

L’Ontario et les Maritimes à la rescousse

En attendant que le conflit se règle, les clients du Québec seront alimentés par d’autres entrepôts de l’entreprise, en Ontario et dans les Maritimes.

Uni-Sélect compte un total de 40 entrepôts, une douzaine au Canada et 28 aux Etats-Unis. L’entreprise compte 5000 employés au total, dont quelque 400 au Québec.

Au deuxième trimestre, Uni-Sélect a présenté des ventes de 359M$, en baisse de 6,5% depuis un an, et un bénéfice de 14,7M$, en baisse de 4,5% par rapport au même trimestre en 2009.