Les deux entreprises ont annoncé mardi qu'elles avaient signé une entente non contraignante pour une alliance stratégique. Fiat pourrait s'emparer d'une part de 35 pour cent dans Chrysler, qui se bat depuis des mois pour éviter la faillite.
Selon l'analyste Dennis DesRosiers, Fiat ne peut pas à elle seule sauver Chrysler mais l'entente pourrait toutefois lui permettre de remplir certaines des conditions fixées pour obtenir le financement d'urgence des gouvernements américain et canadien.
En échange de prêts de plusieurs milliards, les gouvernements ont entres autres demandé au constructeur automobile du Michigan de présenter un plan de relance viable. Et selon M. DesRosiers, l'entente pourrait rassurer les gouvernements. A plus long terme, ce dernier croit que l'alliance pourrait faire augmenter la production et le nombre d'emplois dans le secteur au Canada.
L'alliance proposée ne prévoit pas d'injection d'argent de Fiat, mais un accès aux plateformes de production de petites voitures de Fiat ainsi qu'à ses moteurs plus respectueux de l'environnement et économes en carburant.
Le professeur Joe D'Cruz, de l'Université de Toronto, croit quant à lui que l'alliance est vouée à l'échec. Selon lui, combiner deux entreprises faibles est une très mauvaise idée. Il affirme également que pour s'implanter en Amérique du Nord, Fiat devra établir des usines dans un marché déjà saturé.
Au Canada, Chrysler compte environ 9800 employés et exploite des usines d'assemblage à Brampton et à Windsor, en Ontario. L'entreprise possède également une usine de coulage à Toronto.
Fiat-Chrysler : une union qui ne règle pas tous les problèmes
Publié le 20/01/2009 à 00:00
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