L'emploi en assurance : trois jeunes, trois mythes qui tombent

Publié le 16/04/2011 à 00:00, mis à jour le 16/03/2015 à 16:04

L'emploi en assurance : trois jeunes, trois mythes qui tombent

Publié le 16/04/2011 à 00:00, mis à jour le 16/03/2015 à 16:04

C'est par un concours de circonstances que Maryse Bossé s'est dirigée vers l'industrie de l'assurance, elle qui possède un bac en enseignement et de l'expérience en tourisme. Il serait bien difficile de savoir quel poste elle occuperait aujourd'hui si elle n'avait pas croisé le chemin de belairdirect. " Je me disais que cet emploi serait temporaire. Je ne pensais pas que je me découvrirais une passion cachée ! "

C'est grâce à son premier employeur qu'elle a pu faire un premier pas dans l'industrie de l'assurance tout en obtenant une formation au moyen des examens de l'Autorité des marchés financiers (AMF). " J'ai occupé plusieurs postes, tout d'abord comme agent, puis comme coach, ce qui m'a permis de découvrir que j'avais des affinités avec la souscription ", explique-t-elle. Elle occupe aujourd'hui le poste de directrice régionale pour le Québec chez Chartis (ex-AIG Canada), un assureur présent dans plus de 160 pays.

Le mythe déconstruit

" À mes débuts, il y a 10 ans, je faisais partie des personnes qui ne comprennent pas toujours le vocabulaire parfois nébuleux des contrats que l'on reçoit à la maison ! " confie-t-elle. Pourtant, ce sont aujourd'hui ces mêmes dispositions juridiques qui la passionnent. " À ma grande surprise, je me suis mise à aimer l'aspect légal sur lequel reposent toutes les polices d'assurance. Cela m'a même permis de mieux comprendre l'actualité ", explique-t-elle, déplorant du même coup le fait que les médias " parlent plus souvent des litiges qui opposent les assureurs que des points forts du secteur. "

Ce qui l'allume

En se tournant vers l'assurance, Maryse Bossé a constaté que les portes étaient grandes ouvertes... y compris pour ceux qui ne possèdent pas de diplôme d'études collégiales ou de baccalauréat en assurance. " Dans un contexte où il existe plus d'offres que de candidats, il y a tellement d'occasions à saisir ! C'est comme s'il n'y avait pas de limites... " affirme-t-elle.

" Les gens ont aussi la chance de pouvoir évoluer en fonction de leurs intérêts tout en restant dans la même industrie. " Dans le cadre de ses différents postes, la souscription a toujours représenté pour elle un défi stimulant. " J'ai eu la chance de travailler avec une clientèle e-network, dont les besoins sont très particuliers et complexes à satisfaire : ils peuvent avoir plusieurs logements au pays ou à l'étranger et des biens irremplaçables, comme des oeuvres d'art à protéger. "

C'est par l'intermédiaire de la finance que Simon Charbonneau a fait la découverte de l'industrie de l'assurance, en 2005. Après des études en commerce et administration, option finance, à l'Université Concordia, ce jeune homme a décidé de garder l'oeil ouvert. " Je savais que l'assurance offrait de belles possibilités de carrière. J'ai postulé un poste de souscripteur chez AXA ", explique-t-il. " La formation offerte par l'employeur a été une belle occasion d'apprendre le métier et d'acquérir des connaissances sur l'industrie de l'assurance de dommages, un secteur dont on parlait peu lors de mes études ", remarque-t-il. La première année, il a travaillé comme souscripteur en assurances spécialisées, ce qui l'a amené à gérer la responsabilité civile des administrateurs et des dirigeants, avant de devenir souscripteur en assurance des entreprises.

Le mythe déconstruit

Les cabinets d'assurance n'offrent pas seulement des emplois de courtiers, d'experts en sinistre ou de souscripteurs. " Les grandes entreprises recherchent plusieurs types de profil selon la diversité des services : marketing, informatique, administration, communication, affaires juridiques..."

Quant au préjugé selon lequel l'industrie n'est ni glamour ni dynamique, Simon Charbonneau pense exactement le contraire. " Quand on regarde les nouvelles, on s'aperçoit que la plupart sont liées à l'industrie. Avec la catastrophe qui s'est produite au Japon récemment, on voit que l'industrie est à l'écoute et qu'elle peut être repensée en fonction des événements qui se produisent. "

Ce qui l'allume

Travailler avec les entreprises est devenu la passion de Simon Charbonneau. En tant que souscripteur, son rôle est de réaliser une analyse de risques selon les besoins de chaque entreprise. " C'est une tâche très stimulante et très complexe, puisqu'il faut prendre en compte tous les risques. " Car sa clientèle peut être constituée tant des CA de sociétés publiques que de professionnels (avocats, dentistes, chirurgiens, etc.), qui pourraient être poursuivis pour faute professionnelle. C'est un peu en raison de ces multiples possibilités que le jeune assureur a décidé de s'investir en suivant de la formation complémentaire offerte par son employeur. " J'aimerais aujourd'hui en apprendre davantage sur les domaines d'affaires générales afin de pouvoir me diversifier ", explique-t-il. Il espère ainsi garder plusieurs portes ouvertes : devenir gestionnaire ou expert dans un secteur particulier.

L'assurance ressemble à une belle histoire de famille chez les Brunet. Le grand-père, le père et l'oncle de Mathieu lui ont montré la voie en créant deux sociétés de courtage. Pourtant, il n'a pas choisi immédiatement de suivre la trace de ses aînés. " J'avais étudié la finance et l'administration à l'université. J'hésitais beaucoup entre le trading et l'assurance ", explique-t-il. C'est en participant à plusieurs stages dans le pays qu'il a pris la mesure de sa vocation. " Après avoir occupé plusieurs emplois d'été comme commis de bureau, j'ai effectué des stages qui m'ont permis d'observer différents aspects du métier tels que le fonctionnement d'une entreprise, la distribution et l'établissement des différentes tarifications ", raconte-t-il. C'est là qu'il a été attiré par les possibilités du marché. " Mon objectif est de prendre tranquillement le relais de l'entreprise familiale, sans brûler les étapes ", déclare-t-il.

Le mythe déconstruit

S'il voulait faire passer un seul message, ce serait que les métiers de l'assurance n'ont rien de répétitif. Surtout pour les courtiers. " Les jeunes veulent éviter la routine, et notre métier cadre bien avec leurs besoins. Tous les jours, je rencontre des entreprises qui oeuvrent dans des secteurs différents. " Pour se préparer, il n'hésite pas à mener des recherches en vue de comprendre le fonctionnement des machines à hydrogène de son futur client, par exemple. Des astuces et surtout un aplomb susceptibles d'en surprendre plus d'un. " Je me souviens que mes clients ne s'attendaient pas à voir un jeune de 23-24 ans devant eux. Mais ils nous font confiance lorsqu'ils voient que nous sommes compétents ", constate-t-il.

Ce qui l'allume

Être à l'écoute des besoins des gens, c'est aussi établir un lien de confiance. " Dans notre métier, la relation avec nos clients est très importante. On est là pour les défendre quand il leur arrive quelque chose, ce qui nous amène à développer un contact très humain et personnalisé avec eux ", explique le courtier.

Son impératif : les protéger le mieux possible en recherchant pour eux les meilleures couvertures qui existent sur le marché. Pour celui qui développe également une passion pour la politique, le parallèle semble évident : " Lorsqu'on fait de la politique, on convainc les gens de nous faire confiance et de voter pour soi. Quand on travaille dans l'assurance, c'est pareil : on doit susciter la confiance et donner envie aux clients de faire affaire avec nous. "

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