L'emploi en assurance : 10 000 travailleurs recherchés...

Publié le 16/04/2011 à 00:00, mis à jour le 29/04/2011 à 11:30

L'emploi en assurance : 10 000 travailleurs recherchés...

Publié le 16/04/2011 à 00:00, mis à jour le 29/04/2011 à 11:30

D'ici sept à huit ans, l'industrie de l'assurance recrutera pas moins de 10 000 personnes pour soutenir la croissance et faire face au départ des baby-boomers à la retraite.

Déjà, les besoins se font sentir, notamment du côté des institutions d'enseignement. " Nous n'avons pas suffisamment d'étudiants pour répondre aux demandes de l'industrie ", explique François Leduc, responsable des stages dans le cadre du diplôme d'études collégiales (DEC) en assurances et services financiers du Collège Montmorency. Selon lui, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant qu'un nombre suffisant de jeunes choisissent de faire carrière dans les assurances pour répondre aux besoins du marché.

Le problème est que ces professions restent méconnues. " Les entreprises ont beaucoup de mal à attirer les étudiants. Pourtant, ceux qui réussissent nous disent que ces métiers sont bien plus intéressants qu'ils ne le pensaient ", affirme M. Leduc.

Car en plus de garantir de nombreuses possibilités d'avancement, les métiers de l'assurance offrent de bonnes conditions de travail, des avantages sociaux intéressants et des salaires concurrentiels. Les travailleurs de l'industrie feraient même partie des employés les plus heureux au travail, selon l'Indice relatif de bonheur (IRB), un sondage Web réalisé par Pierre Côté, consultant en communication-marketing.

Redorer l'image de l'industrie

Afin de redorer l'image de l'industrie, ses acteurs se sont regroupés pour créer la Coalition pour la promotion des professions en assurance de dommages. Leur mission : intéresser les jeunes. " Selon un sondage mené en 2010 auprès de nos membres, près de 300 postes seront à combler seulement d'ici les trois prochaines années ", affirme Nina Tourigny, coordonnatrice de la Coalition.

Pas question que la relève passe à côté de ces occasions : en plus de publier un cahier spécial dans les médias chaque année, la Coalition a désormais sa page Facebook, son site Internet et même un test en ligne afin de déterminer si on a le profil de l'emploi... " Grâce à nos actions, le nombre de collèges proposant une formation en assurance de dommages est passé de 12 à 26 entre 2002 et 2011 ", fait valoir Mme Tourigny.

L'Association de la relève en assurance du Québec (LARAQ) propose de faire sa part pour promouvoir l'industrie. Comment ? En organisant des rencontres, des conférences et des formations pour mettre en relation les étudiants et les professionnels du secteur. " Souvent, les jeunes se sentent isolés, car ils ne sont pas toujours nombreux au sein des entreprises. On les perd alors en cours de route ", résume Mathieu Brunet, président de LARAQ.

Il existe pourtant une demande constante pour des postes de souscripteurs, mais aussi d'experts en sinistre et de courtiers. " Les jeunes connaissent très peu les emplois offerts par les cabinets de courtage, car ce sont souvent de petites entreprises qui ne bénéficient pas d'importants réseaux de recrutement ", explique M. Brunet.

Des profils très variés

Au Regroupement des cabinets de courtage d'assurance du Québec (RCCAQ), on estime qu'un millier de postes de courtiers seront à pourvoir d'ici 2012. " Les gens ne se doutent pas que l'industrie de l'assurance puisse correspondre à des profils très variés. Ceux qui aiment l'enquête se plairont en tant qu'experts en sinistre, alors que le courtage est à la portée de ceux qui ont l'esprit d'entrepreneuriat ", résume Stephan Bernatchez, président du CA du Regroupement.

Pour mettre fin aux préjugés, quoi de mieux que de véhiculer l'image d'un jeune cadre dynamique... qui arrive avec les nouvelles technologies sous le bras ! " En raison de l'accès aux systèmes informatisés, notre profession se modernise. Je me sers désormais de mon iPad pour faire des présentations aux clients et leur montrer qu'un assureur n'est pas forcément un homme en complet noir et aux cheveux grisonnants ! " explique Mathieu Brunet.

57 %

Pourcentage des courtiers de 45 ans et plus.

Source : Regroupement des cabinets de courtage d'assurance du Québec

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