Fusion des bourses : Desjardins veut des garanties

Publié le 28/04/2011 à 16:29, mis à jour le 28/04/2011 à 16:49

Fusion des bourses : Desjardins veut des garanties

Publié le 28/04/2011 à 16:29, mis à jour le 28/04/2011 à 16:49

Par La Presse Canadienne

[Photo : LesAffaires.com]

Le Mouvement Desjardins a de fortes réticences face à la fusion des bourses canadiennes avec celle de Londres, et estime qu'elle doit être assortie de garanties fermes pour protéger les actifs canadiens.

"Je vois des risques à la transaction et il va devoir y avoir des engagements clairs à l'égard de ces risques-là, sinon je ne suis pas certaine qu'on devra aller de l'avant," a indiqué la présidente et directrice générale de l'institution financière, Monique Leroux.

En février dernier, le Groupe TMX, qui exploite la Bourse de Toronto, celle des instruments dérivés à Montréal et d'autres marchés de valeurs mobilières au Canada, a annoncé qu'il comptait fusionner avec le London Stock Exchange (LSE) Group, propriétaire de marchés au Royaume-Uni et en Italie.

Selon les termes de la transaction, le LSE Group deviendrait l'actionnaire majoritaire de la nouvelle société.

S'adressant à la presse à l'issue d'une rencontre avec la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, jeudi, Mme Leroux a donné trois exemples des engagements qui seront requis avant que ne soit permis une telle fusion.

"Par exemple: toute l'activité des produits dérivés à Montréal, la Chambre de compensation, c'est quelque chose d'important pour Montréal, pour le Québec et pour le Canada", a-t-elle indiqué. "S'il y avait une proposition de transaction qui aurait pour objectif de renforcer, de développer et, au fond, d'avoir des garanties solides que l'activité non pas seulement pour deux ou trois ans, mais bien à terme sera fortement ancrée à Montréal, il pourrait y avoir des avantages."

Deuxièmement, une telle entente ne devra pas miner la position des entreprises canadiennes. "Il est très important que l'on maintienne, pour l'ensemble de nos entreprises les petites et moyennes entreprises au Québec et au Canada un accès facile aux capitaux."

Enfin, Mme Leroux a indiqué qu'il est essentiel que le Canada conserve le plein contrôle sur la réglementation des activités.

"Ce sont simplement trois points pour lesquels il devrait y avoir une démonstration claire dans les documents qui seront déposés auprès de l'AMF (Autorité des marchés financiers) pour qu'on soit capable de conclure", a précisé Monique Leroux.

Elle a fait valoir que le Canada ne pouvait brader ses bourses à n'importe quel prix. "La Bourse, avec les activités à Montréal, à Toronto, à Calgary, ce sont des actifs stratégiques pour le Canada. Dans ce contexte, sans être complètement fermée à examiner la proposition de transaction, elle mérite des engagements très très clairs."

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