Le prix du pétrole brut est passé, hier, en bas du niveau des 100 $ le baril pour la première fois depuis le 19 février. Mais ça pousse fort dans les stations-service (surtout à Montréal) pour ramener le prix à la pompe autour de 1,40 $, presque ce que l'on a connu de plus cher cet été.
Arnaque ?
C'est un peu plus compliqué que ça.
Oui, certains profitent d'une situation dramatique. Le Texas va être frappé de plein fouet par l'ouragan Ike. Hier, le service national de météo américain (National Weather Service) a même avisé les résidents de Galveston, en bordure du Golfe du Mexique, qu'ils devaient quitter la ville au plus vite parce ceux qui vivent près des côtes s'exposaient à une mort certaine (« certain death »).
Et le Texas compte quelque 25 raffineries de pétrole, dont la plus imposante aux États-Unis. La plupart sont en train de fermer, le temps que passe la tempête. Il y aura donc baisse substantielle de l'approvisionnement... pour un temps, avec pressions à la hausse sur les prix au détail d'un bout à l'autre du continent.
Sauf que le mouvement de fond, cet autome, est à la baisse. La demande mondiale faiblit. Les cours vont chuter encore.
Et notre dollar, qui s'est servi de la hausse du prix des matières premières comme trempoline, va glisser en même temps. Il était rendu à 92,5 cents américains ce matin (mais se maintenait face aux devises européennes). C'est bon pour les exportateurs, bon pour ceux et celles qui ont des actions américaines, moins bon pour les voyageurs et pour les importateurs.
Je sais, ça peut sembler chinois, mais si vous avez de meilleures explications, ou observations, ne vous gênez pas !
Le brut et le huard glissent, l'essence grimpe!
Publié le 12/09/2008 à 00:00
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