QS promet près de 13G$ pour développer des lignes de train et de bus

Publié le 16/09/2022 à 19:31, mis à jour le 16/09/2022 à 19:35

QS promet près de 13G$ pour développer des lignes de train et de bus

Publié le 16/09/2022 à 19:31, mis à jour le 16/09/2022 à 19:35

Par La Presse Canadienne

Québec solidaire veut mettre sur pied cinq lignes de train électrique et 11 lignes d’autobus. (Photo: La Presse Canadienne)

Afin d’améliorer le transport interurbain, Québec solidaire (QS) veut mettre sur pied cinq lignes de train électrique et 11 lignes d’autobus avec un investissement initial de 12,7 milliards de dollars (G$) d’ici 2030, s’il forme le prochain gouvernement.

Deux organismes publics seraient créés pour exploiter ces lignes: Québec-Rail et Québec-Bus.

La première société d’État aurait dans son giron 1140 km de rails reliant Matane-Québec, Québec-Montréal, Québec-Sherbrooke, Sherbrooke-Montréal et Montréal-Gatineau. QS promet d’injecter 10,7G$ pour Québec-Rail sur deux mandats.

Le deuxième joueur public aurait sous sa responsabilité plus de 4000 km de routes dans les régions non desservies par le train. Québec-Bus compterait sur un investissement de 2G$ sur quatre ans pour débuter le projet.

«En ce moment, le transport interurbain au Québec, c’est une catastrophe. Le modèle actuel, il est brisé. Dans les dernières années, l’offre de transport interurbain au Québec, elle a diminué», a soutenu le co-porte-parole, Gabriel Nadeau-Dubois, en conférence de presse vendredi, à Montréal.

Entre 7 et 11,7 millions de dollars (M$) par km

QS assure que son projet de trains ne nécessiterait aucune construction de nouveaux rails, sauf quelques doublements de voies pour faciliter le passage de trains de voyageurs.

Le service se déploierait sur des tronçons existants. Trois des cinq lignes suggérées sont sous juridiction provinciale. Les deux autres sont sous réglementation fédérale, a précisé M. Nadeau-Dubois.

Dans ces deux derniers cas, le gouvernement solidaire devrait négocier avec le CN pour utiliser ces voies.

«On va s’asseoir avec le CN et on va mettre de l’argent sur la table pour financer les aménagements nécessaires sur les voies. Nous, on pense qu’avec ces investissements-là, on va avoir un rapport de force», a affirmé le leader solidaire.

La formation politique estime que le coût de déploiement de Québec-Rail se situe entre 7M$ et 11,7M$ du km. Cette estimation inclut l’achat des trains, la mise à niveau et la pose de nouvelles voies.

Dans le cas de Québec-Bus, le gouvernement solidaire rapatrierait les lignes «stratégiques» dans le secteur public. Des lignes «complémentaires» continueraient d’être exploitées par des entreprises privées et pourraient recevoir de l’aide financière, au besoin, pour offrir le service, a expliqué M. Nadeau-Dubois.

Le co-porte-parole s’est dit «confiant» que les deux modèles de transport proposés seront rentables à terme.

Anglade inefficace dans l’opposition

Au lendemain du premier débat, M. Nadeau-Dubois s’en est de nouveau pris à la leader libérale, lui reprochant d’avoir été inefficace comme cheffe de l’opposition officielle.

Au cours du Face-à-face jeudi soir sur les ondes de TVA, M. Nadeau-Dubois s’est montré critique du travail de Mme Anglade et du Parti libéral du Québec face au gouvernement de François Legault.

Le leader solidaire a une nouvelle fois accusé Mme Anglade, vendredi matin en mêlée de presse, de ne pas avoir été à la hauteur au Salon bleu.

«Le bilan qu’on a dans l’opposition, c’est un peu notre carte de visite pour les Québécois et les Québécoises pour leur dire si on est prêt ou pas de passer à la prochaine étape. Et Dominique Anglade n’a pas été une cheffe d’opposition officielle efficace dans les quatre dernières années», a lancé M. Nadeau-Dubois.

«Elle n’était pas là sur la crise du logement, elle n’est pas là en environnement. Elle a changé d’idée sur des enjeux importants. Moi, je ne me priverai pas de le dire», a-t-il poursuivi.

Selon lui, le PLQ «se cherche». «Il y a eu un virage nationaliste, il y a eu un virage progressiste. Hier, Mme Anglade a parlé à plusieurs reprises comme certains de ses prédécesseurs, comme M. [Jean] Charest, M. [Philippe] Couillard. Bref, le renouveau promis au Parti libéral du Québec n’a pas l’air de se produire», a mentionné M. Nadeau-Dubois.

À l’instar des quatre autres chefs de parti, M. Nadeau-Dubois a pris la parole devant des élus de l’Union des municipalités du Québec vendredi après-midi. Il leur a promis un nouveau modèle fiscal si son parti forme le gouvernement au 3 octobre.

Cette dépêche a été rédigée avec l’aide financière des Bourses de Meta et de La Presse Canadienne pour les nouvelles.

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