Prévenir la maladie

Publié le 26/03/2011 à 00:00, mis à jour le 12/04/2011 à 11:32

Prévenir la maladie

Publié le 26/03/2011 à 00:00, mis à jour le 12/04/2011 à 11:32

Et si notre alimentation constituait un rempart contre les maladies ? C'est le pari que font les industriels de la transformation alimentaire à l'aube d'une nouvelle révolution : celle des aliments santé.

C'est la tendance des prochaines années. " Même pour les aliments qui ne sont généralement pas étiquetés comme des produits santé, il faudra se soucier des sucres ou du gras trans ", assure Paul Paquin, professeur à l'Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF) de l'Université Laval.

Ce changement de culture pourrait favoriser l'émergence de marchés de niche et susciter une refonte du cycle de vie des produits : " Les entreprises qui auront beaucoup investi en R-D devront plutôt adapter leurs gammes existantes au lieu d'en créer sans cesse de nouvelles, comme elles le font aujourd'hui ", dit Jean-Claude Dufour, professeur au Département d'économie agroalimentaire et des sciences de la consommation de l'Université Laval.

Trois catégories

Les stars de cette révolution santé se classeront en trois catégories : les prébiotiques et les probiotiques, pour leurs effets bénéfiques sur les intestins, les oméga-3, qui préviennent les maladies cardiovasculaires, et les phytostérols, pour lutter contre le cholestérol. " On pourrait ainsi bientôt retrouver des prébiotiques dans nos produits de boulangerie et dans les céréales, ou des oméga-3 dans les saucisses et la charcuterie ", détaille Brigitte Lebreton, directrice générale de la fondation INITIA.

Dans les laboratoires de recherche publics et privés, les équipes sont d'ores et déjà mobilisées. Leur défi est de taille : en plus de devoir prouver l'innocuité des aliments, les chercheurs mandatés par les entreprises devront également démontrer les propriétés bénéfiques de leurs produits. " La réglementation du secteur alimentaire est en train de changer pour s'ajuster à cette nouvelle tendance, qui la rapproche de plus en plus de l'environnement pharmaceutique ", explique Mme Lebreton.

Comme plusieurs transformateurs, le fabriquant de biscuits Leclerc travaille déjà sur la question. Après avoir mis au point une première gamme de biscuits faibles en sucres et en gras, l'entreprise réfléchit notamment à la possibilité de développer " plusieurs éléments bénéfiques dans un même produit ", selon Sarah Jobin, directrice R-D. " Les entreprises doivent simplifier la composition de leurs produits, car le consommateur de demain voudra être en mesure de reconnaître tous les ingrédients mentionnés sur son emballage ".

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