La FTQ accuse l'embouteilleur d'eau Eska et son propriétaire, la firme d'investissement Morgan Stanley de Toronto, d'avoir cherché à intimider ses employés d'Amos, en Abitibi, pour les empêcher de se syndiquer.
Une majorité des 35 employés de l'usine d'Amos, la seule où est puisée et embouteillée l'eau Eska, avaient signé une carte en vue de demander une requête en accréditation auprès du Syndicat des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ), le week-end dernier.
La requête en accréditation avait été déposée lundi et, selon la FTQ, dès le lendemain, soit mardi, la direction a réuni les employés pour leur faire part de l'incertitude de la poursuite des activités à la suite des gestes posés par les employés.
Lors de cette réunion, où la possibilité d'une fermeture temporaire ou prolongée a été évoquée, des formulaires de désistement du syndicat ont été offerts aux employés.
La FTQ estime que, seuls devant l'employeur et face à la menace à peine voilée de fermeture, les employés n'ont eu d'autre choix que de signer les formulaires de désistement.
La centrale dit croire que les gestes de l'employeur sont illégaux et se dit convaincue qu'ils sont, à tous le moins, immoraux. Elle a mandaté ses conseillers juridiques de se pencher sur de possibles recours devant les tribunaux.
