IFFCO à Bécancour, Daoust confiant malgré le repli

Publié le 16/12/2014 à 15:36

IFFCO à Bécancour, Daoust confiant malgré le repli

Publié le 16/12/2014 à 15:36

Jacques Daoust. (Photo: Aude Vanlathem)

Le gouvernement québécois garde bon espoir que le projet d’usine de production d’urée d’IFFCO à Bécancour se réalise même si la multinationale indienne a annoncé mardi un repli pour trouver de nouveaux partenaires. Le ministre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations Jacques Daoust s’est fait rassurant après une allocution présentée devant la Chambre de commerce et d’industrie de Québec.

«Notre équipe continue de les soutenir. J’ai espoir que le projet se fasse. C’est facile pour une multinationale de décrocher, elle n’est pas chez elle et peut s’en aller quand elle veut. Mais elle n’a pas abandonné le projet, voyons-y un signe encourageant», a dit le ministre Daoust aux journalistes.

Plus tôt cette année, le gouvernement avait pris les assurances auprès de Gaz Métro que le projet d’usine de production d’engrais d’IFFCO obtiendrait un approvisionnement suffisant en gaz naturel. Maintenant, les nouvelles estimations pour réaliser le projet, dont la Coop Fédérée est partenaire, portent à plus de 2 G$ les investissements nécessaires, plutôt que les 1,2 G$ annoncés en 2012. La multinationale a besoin de revoir son plan de financement. D’autant que le prix de l’urée a baissé à cause de la hausse mondiale de la production.

«Ce que je comprends, c’est que l’investissement est plus élevé que ce à quoi ils s’attendaient et je pense qu’ils ont besoin d’autres partenaires pour compléter le montage financier», a expliqué le ministre.

Son gouvernement est prêt à appuyer financièrement le projet, mais pas à tout prix, a-t-il précisé.

«Nous, on veut que ce projet arrive, alors si c’est le dernier 5% ou 10% qu’il manque, faisons en sorte que ça arrive. Maintenant, si on nous demande une subvention de 200 M$, c’est non», a dit Jacques Daoust, prêt à étudier d’autres formes d’aide, notamment en garantie de prêts.

Le ministre s’est dit sensible aux enjeux économiques de la région de Bécancour, où la fermeture de la centrale nucléaire a coûté beaucoup d’emplois.

Le projet IFFCO, un des plus grands projets industriels des 25 dernières années au Québec, créerait de 200 à 300 emplois en phase de production. Mais il faudrait d’autres projets structurants pour Bécancour, a estimé Jacques Daoust.

 

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