Quel pourrait être l'impact de la grippe A (H1N1)?

Publié le 30/04/2009 à 00:00

Quel pourrait être l'impact de la grippe A (H1N1)?

Publié le 30/04/2009 à 00:00

Des consommateurs qui évitent les transports, les magasins, les restaurants. Des liaisons aériennes coupées, un tourisme en détresse. Dans un contexte de lutte contre les épidémies, ce ne sont pas les soins aux malades qui coûtent cher mais les mesures prises pour éviter la contagion.

BNP Paribas estime que cette épidémie pourrait coûter au Mexique 1% à 2% de croissance en 2009, alors que l’économie mondiale serait privée de seulement 0,2% de croissance.

La banque française établit ses estimations sur la base des comparaisons avec d’autres évènements précédents. La comparaison la plus pertinente se révèle être l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui avait fait irruption en Chine avant de se transformer en pandémie à la fin de 2002.

Le SRAS aurait coûté à la Chine 0,5% de croissance en 2003, alors que Singapour, Hong Kong et Taiwan auraient écopé d’une diminution de croissance de 1%.

Pour le Mexique toutefois, cette épidémie cache des risques de coûts à long terme qui sont encore difficiles à estimer, puisqu’elle intervient dans un contexte de récession déjà profonde.

«Cette épidémie pourrait se révéler une mise à mort pour des entreprises déjà en difficulté», pense l’économiste Raymond van der Putten.

Et si c'était plus grave?

Restent maintenant à imaginer les scénarios vraiment catastrophiques. Sur la base d’études économiques passées, la Banque mondiale a établi des estimations de dégâts possibles.

Ainsi, dans un cas de «catastrophe modeste», soit un scénario comparable à la fièvre de Hong Kong qui avait fait un million de mort en 1968-1969, l’économie mondiale accuserait un recul de croissance de 0,7% lors de la première année de pandémie.

Mais en cas de «catastrophe sévère», soit 71 millions de morts, la contraction de l’activité économique se chiffrerait à 4,8% pour l’économie mondiale. Le seul exemple comparable serait celui de la fièvre espagnole qui avait fait 50 millions de morts entre 1918 et 1920.

Ce cas extrême pourrait-il se reproduire ? «La mondialisation a accru la vulnérabilité de la planète», reconnait Raymond van der Putten.

Mais il faut aussi compter avec les mesures d’urgence plus affûtées. «Jamais le monde n’a été aussi préparé à une pandémie», ajoute-t-il.

Site de L'OMS


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