«On a trop restreint l'innovation », dit le patron de la BDC

Publié le 13/03/2013 à 15:32

«On a trop restreint l'innovation », dit le patron de la BDC

Publié le 13/03/2013 à 15:32

Jean-René Halde, président et chef de la direction de la BDC, [Photo : Gilles Delisle]

«On a trop restreint le mot innovation aux nouvelles technologies, de sorte que beaucoup d’entrepreneurs typiques ne se sentent pas concernés. Il faut changer cette mentalité», affirme Jean-René Halde, président et chef de la direction de la BDC, qui s’exprimait devant un parterre de gens d’affaires réunis à l’occasion des Midis-conférences Fasken Martineau de l’Association des MBA du Québec.

«Il faut que tous les entrepreneurs, les fabricants de vêtements comme les fabricants de meubles ou de produits alimentaires, réalisent qu’eux aussi peuvent et doivent innover, a déclaré M. Halde à LesAffaires.com après la conférence. Et il faut aussi leur dire que l’innovation n’est pas qu’une affaire de technologie mais peut aussi être un nouveau procédé, un produit rajeuni, un nouveau marché, etc. Et qu’à ce titre, l’innovation est aussi pertinente dans le secteur des services que manufacturier.»

Et selon lui, innover n’a rien de mystérieux. «Une bonne façon de commencer est de demander à vos clients de vous suggérer des moyens d’améliorer votre produit ou votre service. Vous serez surpris des résultats. Il s’agit seulement d’accepter de sortir un peu de sa zone de confort.»

M. Halde reconnaît que non seulement les entrepreneurs doivent élargir leur conception de l’innovation, mais les institutions qui les financent aussi. «De façon générale, les financiers, y compris la BDC, ont de la difficulté à prêter sur de l’intangible. Il faut repenser notre manière de regarder les entreprises non technologiques. On est tous en train d’apprendre.»

Par ailleurs, M. Halde a mentionné pendant sa conférence que le nombre de moyennes entreprises manufacturières (100 à 499 employés) a chuté de 2 807 à 1 381, de 2001 à 2010, au Canada. De sorte que la part du secteur manufacturier dans le PIB, qui a probablement frôlé les 20% dans les belles années, n’est plus que de 13% (10,5 à 11 % aux États-Unis). Une tendance qui n’est pas exclusive au Canada. Cela dit, le grand patron de la BDC croit que ce secteur peut en partie remonter la pente au cours des prochaines années.

Question de productivité, M. Halde affirme, étude à l’appui, que celle du Canada se situe à 70% de la productivité américaine. «Si on avait la même productivité au Canada, on aurait produit pour 280 milliards de dollars de plus, en 2008 seulement.»

Et l’une des principales façons de réduire cet écart est l’investissement dans les technologies de l’information et des communications (TIC). «L’investissement dans les TIC par employé au Canada n’est que de 59% de l’investissement des Américains. Notre sous-investissement dans les TIC représente un énorme défi pour l’économie canadienne.»

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