Les prix du pétrole montaient légèrement jeudi à l'ouverture à New York, dans un marché prudent face aux tensions entre les pays occidentaux et l'Iran et avant la publication des statistiques hebdomadaires du gouvernement américain sur l'évolution des stocks.

Vers 9H10, le baril de "light sweet crude" pour livraison en février s'échangeait à 99,53 dollars sur le New York Mercantile Exchange, en hausse de 17 cents par rapport à la veille.

"Le volume d'échanges est très faible, car de nombreux opérateurs sont absents, et il va devenir de plus en plus réduit" avec l'approche d'un nouveau week-end prolongé aux Etats-Unis, où lundi est férié, a observé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Selon l'analyste, le marché restait attentif au dossier iranien, même s'il "est arrivé à la conclusion que la probabilité d'une fermeture du détroit d'Ormuz était faible". 

Le numéro deux des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime islamique iranien, le général Hassan Salami, a rejeté jeudi la mise en garde des Etats-Unis sur la fermeture du détroit stratégique d'Ormuz, par où transite entre un tiers et 40% du trafic pétrolier maritime mondial.

Les opérateurs hésitaient à prendre position avant la publication à 16H00 GMT des statistiques sur l'évolution des stocks pétroliers des Etats-Unis, d'autant, selon Andy Lipow, que la fédération industrielle API a estimé que les réserves de brut avaient bondi de plus de 9 millions de barils.

Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablent à l'inverse sur une chute de 2,2 millions de barils des stocks de brut la semaine dernière, de 500.000 barils pour l'essence et de 1 million de barils pour les produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage).

Les cours du pétrole profitaient par ailleurs d'une tendance positive sur les marchés européens après une émission de dette publique en Italie marquée par des taux en baisse, même si la demande pour l'opération est restée faible.

Aux Etats-Unis, les nouvelles inscriptions au chômage sont remontées la semaine dernière, après de fortes baisses début décembre. Cette augmentation n'avait pas été anticipée par les économistes.