Les marchés sont durement affectés par la parution du compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed. (Photo: Getty Images)
Au lendemain de la parution du compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed, l'Europe comme l'Asie sont tombées dans la déprime. Wall Street, qui avait déjà clôturé dans le rouge la veille, s'apprêtait à revivre la même situation jeudi : avant l'ouverture.
Les indices
Aux États-Unis, vers 8h30, les contrats à terme du Dow Jones chutaient de 325 points, ou de 0,93%, à 34 562 points. Ceux du S&P 500 baissaient de 36,50 points, ou de 0,83%, à 4 358 points alors que ceux du Nasdaq descendaient de 104,25 points, ou de 0,70%, à 14 745 points.
En Europe, les résultats étaient à la baisse. À Londres, le FTSE 100 perdait 1,93%. À Paris, le CAC 40 reculait de 2,63% et à Francfort, le DAX cédait 1,84%.
En Asie, le Nikkei de Tokyo a perdu 1,10% et le Hang Seng de Hong Kong a descendu de 2,13%.
Le contexte
«Le compte-rendu de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed montre que l'on s'achemine vers la fin progressive des achats de titres de dette américaine un poil plus vite que prévu», ce qui ajoute de la pression sur les marchés déjà en proie à un «phénomène de peur de ralentissement plus rapide que prévu en Chine», explique à l'AFP Florian Allain, gérant chez Mandarine Gestion.
«Le marché parisien penche un peu plus que les autres» en Europe sous le poids du secteur du luxe et du fait que «les investisseurs ont envie de brader tout ce qui touche de près ou de loin à la Chine», précise-t-il, soulignant que le mouvement est amplifié du creux estival.
Ainsi, «de petits flux et quelques nouvelles qui sont du coup exacerbées expliquent que les mouvements soient plus violents que ne le justifient les fondamentaux».
Les matières premières et le luxe, très sensibles à la Chine, souffraient plus que les autres secteurs.
Selon les Minutes de la Fed, l'idée d'une réduction du soutien monétaire dès cette année gagne du terrain au vu des progrès constatés sur le front économique et de l'emploi. Et ce, même si les membres du comité de la politique monétaire de la Fed restent divisés sur le moment le plus opportun pour commencer à le faire.
Les investisseurs, en manque de visibilité, espèrent obtenir davantage d'éléments sur le calendrier et la diminution du rythme des achats mensuels d'actifs, lors du symposium des banquiers centraux à Jackson Hole la semaine prochaine.
Depuis plus d'un an, les marchés financiers s'appuient sur les largesses des Banques centrales et la reprise économique engagée pour remonter la pente de façon exponentielle. Tour à tour, ils ont atteint, approché ou multiplié des performances jamais vues.
«Rarement un rebond des marchés aura été aussi important et si impressionnant», souligne John Plassard, responsable de l'investissement chez Mirabaud.
La plupart des experts jugeaient ainsi logique jeudi de voir les Bourses faire un peu marche arrière.
Sur le marché de la dette souveraine, le taux américain à 10 ans se repliait de 5 points de base par rapport à la veille, à 1,23%.
Du côté du pétrole
Vers 8h30, le prix du baril de WTI américain chutait de 3,39% à 63,24 $US et le baril de Brent de la mer du Nord baissaitt de 3,06% à 66,14 $US.
