Photo Bloomberg.

Les Bourses américaines ont reculé légèrement lundi, alors que le parquet torontois a laissé filer une centaine de points, les investisseurs se préparant déjà à une décision monétaire très attendue de la Réserve fédérale (Fed) jeudi.

À Toronto, le S&P/TSX a perdu 108,13 points, ou 0,8%, à 13 353,34 points.

À New York, le S&P 500 a reculé de 8,02 points, ou de 0,41%, à 1 953,03 points.

Le Dow Jones a cédé 62,13 points, ou 0,38%, à 16 370,96 points.

Le Nasdaq a effacé 16,58 points, ou 0,34%, à 4 805,76 points.

Le pétrole se déprécie de 1,77% à 43,84$US à New York.

L’or prend 4,30$US à 1107$US.

Tous les secteurs sont dans le rouge à la mi-séance à Toronto.

L’action de SNC-Lavalin (Tor., SNC) a perdu 3,93% à 37,63$ après l’annonce-surprise du remplacement de son pdg. Robert G. Card, cède sa place à l’actuel chef de l’exploitation Neil Bruce.

Bombardier(Tor., BBD.B) a cédé 10,75% à 1,66$, échappant une partie de ses gains de la semaine dernière.

Le titre d'Osisko Gold Royalties(Tor., OR) a grimpé de 2,91%, tandis que BMO Marché des capitaux amorce le suivi du titre.

Les yeux tournés vers la Fed

«C'est dur d'expliquer précisément ce qui a pu être négatif aujourd'hui (lundi), car il n'y a pas grand chose de nouveau sur le marché», a résumé Art Hogan, de Wunderlich Securities. 

Le marché reste dominé par la perspective d'une décision de politique monétaire de la Fed, qui dira jeudi, à l'issue d'une réunion de deux jours, si elle décide de relever ou non ses taux, maintenus à un niveau presque nul depuis 2008. 

Chaque réunion de ce type est l'objet d'une grande attention, en raison du soutien à l'économie que représente le faible niveau des taux, mais celle de cette semaine est particulièrement redoutée car la position de la Fed semble incertaine à beaucoup d'investisseurs.

«Je ne vois pas de signe qui laisse penser que la Fed va agir dans un sens ou dans l'autre», a estimé Bill Lynch de Hinsdale Associates. «On dirait que c'est du 50/50.»

«Les investisseurs sont manifestement en train de se croiser les bras, et ce sera difficile de faire autrement» avant jeudi, a renchéri M. Hogan.

«Même s'il va y avoir des indicateurs cette semaine, tout va passer au second plan face à ce que la Fed va faire», a-t-il conclu. «Par exemple, demain (mardi), on a des chiffres sur les ventes au détail en août», un important indicateur sur la consommation, «ou sur la production industrielle (...) et tout cela est très important, mais ça ne fera pas forcément bouger le marché.»

Baxalta avance

Le groupe informatique Apple, qui a ouvert samedi les pré-commandes pour ses nouveaux produits iPhone 6S et 6S Plus, a pris 0,96% à 115,31 dollars après s'être dit bien parti pour battre le record établi l'an dernier lors de l'arrivée en magasins des précédents modèles.

Le géant chinois du commerce en ligne Alibaba a baissé de 3,14% à 62,60 dollars sur sa cotation new-yorkaise, après un article de l'influent magazine financier Barron's estimant que le titre, récemment malmené en Bourse, pourrait encore chuter de 50%. Le groupe a répondu par une lettre ouverte, accusant l'article de manquer «d'intégrité, de professionnalisme et de fair-play», mais n'a manifestement pas convaincu les investisseurs.

L'éditeur de logiciels Solera, spécialisé dans les secteurs de l'automobile et de l'assurance, a bondi de 8,51% à 53,66 dollars après l'annonce de son rachat par le fonds Vista Equity Partners pour 6,5 milliards de dollars.

Le groupe biopharmaceutique Raptor s'est effondré de 37,49% à 7,52 dollars, après avoir fait état de résultats décevants à l'issue d'essais sur un projet de traitement contre une maladie du foie chez l'enfant. 

Également dans le secteur, le laboratoire biotechnologique Baxalta a avancé de 4,30% à 37,35 dollars après un article du Wall Street Journal, selon lequel le groupe pharmaceutique irlandais Shire, qui a lancé le mois dernier une OPA hostile de 30 milliards de dollars, envisageait d'amender sa proposition pour la rendre plus tentante pour les actionnaires.

Engagé dans des négociations salariales difficiles aux États-Unis à la veille d'une date butoir, le constructeur automobile FCA US (Fiat Chrysler) a perdu 1,65% à 14,33 dollars, son patron Sergio Marchionne ayant renoncé à une intervention au salon de Francfort, alors que ses principaux concurrents américains ont terminé dans le vert, General Motors prenant 1,89% à 30,72 dollars, et Ford 0,51% à 13,78 dollars. 

Le marché obligataire montait très légèrement. En fin d'après-midi, le rendement des bons du Trésor à dix ans baissait à 2,176%, contre 2,186% vendredi soir, et celui des bons à 30 ans à 2,950%, contre 2,953% auparavant.