Productivité : le Québec doit passer à la vitesse supérieure

Publié le 04/10/2010 à 11:22, mis à jour le 04/10/2010 à 11:17

Productivité : le Québec doit passer à la vitesse supérieure

Publié le 04/10/2010 à 11:22, mis à jour le 04/10/2010 à 11:17

Par Suzanne Dansereau

Photo : Bloomberg

Le Québec devra relever de moitié le taux de croissance de sa productivité du travail s'il veut maintenir le niveau de vie dont il a joui depuis 30 ans - lequel est déjà bien en dessous de celui de l'ensemble des Canadiens.

C'est le résultat d'une étude publiée par le Centre sur la productivité et la prospérité (CPP) dans son bilan de 2010. Sans une hausse marquée de la productivité, le taux de croissance annuelle du niveau de vie (autrement dit, la croissance du PIB par habitant) chutera, plombé par le déclin démographique.

Le vieillissement de la population québécoise, plus accentué qu'ailleurs, aura pour effet qu'en 2026, pour 10 personnes actives, il y en aura 7 inactives. " Imaginez les baisses de revenus pour l'État qui devra continuer de financer les soins de santé, l'éducation, les routes, etc., explique Robert Gagné, président du CPP. Nous nous dirigeons vers une chute de notre qualité de vie, et la seule façon de l'éviter est d'augmenter la productivité du travail. "

Un grand bond

La productivité a crû en moyenne de 1,05 % par an au Québec entre 1981 et 2008. Elle devra croître de 1,61 % par an d'ici 2026 pour que le niveau de vie des Québécois augmente au même rythme qu'au cours des 30 dernières années, indique l'étude.

S'il était un pays, le Québec se classerait au 20e rang parmi les 23 économies de l'OCDE (le PIB par habitant s'élève à 38 611 $). Le Canada se classe au 9e rang (PIB de 46 242 $).

Le CPP n'indique pas comment propulser le taux de croissance de la productivité. Sauf qu'il a annexé à son bilan une étude expliquant que l'investissement direct étranger est une façon d'augmenter rapidement la productivité d'une région. Le CPP prévoit d'autres annexes qui porteront notamment sur le lien entre le marché du travail (ses contraintes, sa réglementation) et la productivité.

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