Le moteur de la création d'emploi a calé au Canada, mais le gouvernement fédéral ne donne pas de signes de vouloir se préparer à intervenir.
Le taux de chômage a légèrement augmenté le mois dernier au Canada, alors qu'un repli de l'emploi a été observé dans plusieurs secteurs. Le taux a atteint 7,3 pour cent en août, une hausse de 0,1 point de pourcentage.
Au Québec, bien que l'emploi ait peu bougé en août, le taux de chômage a augmenté de 0,4 point de pourcentage pour atteindre 7,6 pour cent, majoritairement en raison d'une hausse du nombre de personnes à la recherche de travail.
L'emploi a peu varié au pays pour un deuxième mois consécutif. Statistique Canada a indiqué vendredi que le Canada avait perdu 5500 emplois par rapport au mois de juillet. Il s'agit d'un premier repli en cinq mois.
Des économistes prévoient que la situation pourrait empirer avant de s'améliorer.
"Ce sont définitivement des données décevantes", a déclaré Derek Burleton de la Banque TD. "Je suis embêté par le fait que l'emploi dans le secteur des biens est demeuré au point mort depuis six mois, et cela n'est pas un bon signe."
M. Burleton a ajouté qu'en raison du ralentissement économique mondial, le Canada devrait voir son taux de chômage augmenter à 7,5 pour cent ou plus d'ici la fin de l'année.
Les économistes s'attendaient à la création de 21 500 emplois en août à la suite d'un mois de juillet sensiblement tranquille, mais une partie de ces calculs était basée sur la croyance qu'il y aurait un sommet de croissance des emplois liés à l'éducation en préparation de la rentrée des classes de septembre. Cela ne s'est pas produit et devrait être mesuré dans les données du mois prochain.
Les données du mois prochain pourraient cependant représenter le premier véritable indicateur de l'impact de la déroute financière des marchés et la baisse subséquente de la confiance des consommateurs et des investisseurs sur les employeurs.
L'emploi a baissé dans la construction, dans le transport et l'entreposage, ainsi que dans les ressources naturelles. Ces baisses ont été contrebalancées par une hausse de l'emploi dans les soins de santé et l'assistance sociale.
Cet été, le taux de chômage moyen de mai à août pour les étudiants canadiens âgés de 15 à 24 ans s'est fixé à 17,2 pour cent. Il était légèrement au-dessus du taux de 16,9 pour cent enregistré à l'été 2010.
Légère baisse de l'emploi au Québec
L'Institut de la statistique du Québec rapporte la perte de 4500 emplois dans la province, l'impact en ayant été le plus ressenti chez les hommes, alors que les femmes ont bénéficié d'un gain.
Plus de 12 000 personnes ont rejoint la population active au Québec en août.
L'emploi a également augmenté chez les étudiants à temps plein âgés de 15 à 24 ans. Au cours de l'été 2011, 328 200 d'entre eux ont occupé un emploi, soit une hausse de 4,2 pour cent, ou 13 100 postes supplémentaires, par rapport à l'été 2010, avec une augmentation plus marquée dans les emplois à temps partiel qu'à temps plein.
L'emploi a peu varié en Ontario où le taux de chômage est resté inchangé à 7,5 pour cent.
Au Nouveau-Brunswick, le taux a baissé de 0,9 point pour se situer à 9,2 pour cent.
