Le Québec risque de compter davantage de laissés-pour-compte. Photo : Bloomberg.

Il y a quelques mois à peine, l’économie du Québec étonnait par sa vigueur. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas…

Les récents résultats des indicateurs économiques sont en effet «hésitants», notamment du côté des ménages, selon le document Prévisions économiques et financières de Desjardins Études économiques.

Plus : Des économistes voient l'avenir en noir

«Les ventes au détail, l’emploi et les ventes de maisons ont piqué du nez après avoir connu plusieurs mois exceptionnels», indique le document piloté par François Dupuis, vice-président et économiste en chef, de la division d’analyse de Desjardins.

De fait, les ventes au détail ont fléchi de 3,6% en avril, de 1,1% en mai et de 0,2% en juin. La rechute des ventes d’automobiles, qui a suivi le redressement postrécession, explique en grande partie ces mauvais résultats.

Quant à l’emploi, il a également subi une correction à la suite de l’ascension spectaculaire des derniers mois. Le Québec comptait 20 900 travailleurs de moins en juillet comparativement au mois précédent. Cela étant, le taux de chômage, à 8,2% en juillet, est loin du sommet de 9,1% atteint durant l’été 2009.

Du coup, il faut maintenant s’attendre à un ralentissement de la croissance du produit intérieur brut (PIB) du Québec lors du dernier semestre de 2010. «Déjà, la progression annualisée du PIB réel s’apprête à ralentir aux alentours de 2% au deuxième trimestre», signale le document. Bref, la cadence va décélérer…

Les experts de Desjardins maintiennent toutefois - pour l’instant - leur prévision de croissance de 3% du PIB québécois en 2010, et de 2,5% en 2011. «Il faudra cependant surveiller dans quelle mesure les incertitudes mondiales affecteront l’économie nord-américaine, et incidemment, le Québec», soulignent-ils.