Bombardier a dévoilé un bénéfice conforme aux prévisions au premier trimestre, même si ses marges de profit et ses revenus ont été moins élevés que prévu.

Pour la période de trois mois terminée fin mars, l’avionneur montréalais a dégagé un bénéfice net ajusté de 151M$ US ou 0,08$ US par action, comparativement à 156M$ US ou 0,08$US à la même période l’an dernier.

C’est pile sur les attentes des analystes, qui visaient 0,08$US par action.

Les marges bénéficiaires ont reculé. Le bénéfice avant impôts et intérêt, ce que Bombardier appelle le RAII avant éléments spéciaux, s’est établi à 219M$US ou 5% des revenus, comparativement à 240M$US ou 5,5% des revenus à la même période l’an dernier.

Les éléments spéciaux comprennent une charge de 22M$US liée à la réduction de 1700 postes annoncée il y a quelques mois.

La société dirigée par Pierre Beaudoin a réalisé des revenus de 4,4G$US, une hausse de 2,3% par rapport aux recettes de 4,3G$US affichées au premier trimestre de 2013. Les analystes tablaient sur des revenus de 4,57G$US.

La division Aéronautique a vu ses recettes féchir de 200M$: elles sont passées de 2,3G$ à 2,1G$.

Bombardier a livré 3 avions de plus qu’il y a un an, soit 56, au cours du plus récent trimestre.

Les revenus de la division Transport ont pour leur part augmenté de 200M$, passant de 2,1G$ à 2,3G$. Cela représente hausse de 7% excluant le taux de change.

D'importantes liquidités utilisées, dette plus élevée

Bombardier a utilisé pour 915M$ de liquidités au cours du trimestre, contre 590M$ un an plus tôt. Des investissements de 500M$ ont été réalisés dans des immobilisations corporelles et incorporelles au cours du trimestre, souligne Bombardier.

Fadi Chamoun, de BMO Marché des capitaux, souligne dans une note que les liquidités utilisées au cours du trimestre sont nettement supérieures à ce qu'il prévoyait (632M$US).

L'analyste souligne que les ressources financières disponibles à la fin du trimestre s'élèvent à un peu plus de 3G$, un montant inférieur aux 3,3G$ qu'il anticipait. Ceci s'explique par une utilisation accrue des flux monétaires.

La dette à long terme de l'entreprise est passée de 6,99G$ à 7,05G$ à la fin de mars.

Rappelons que Bombardier a émis pour 1,8G$US de titres de dette en avril. Les liquidités nettes obtenues de ce financement servira à refinancer des dettes existantes à aux besoins généraux de l'entreprise.

Commandes record

Les carnets de commandes des deux divisions de la société ont atteint un record au cours du trimestre. Celui de la division aéronautique s'élevait à 38,5G$ à la fin du trimestre, comparativement à 37,3G$US au 31 décembre. Celui de la division Transport a bondi à 38,4G$US, tandis qu'il s'établissait à 32,4G$US à la fin décembre.

Par ailleurs, les essais du CSeries progressent bien, indique l’entreprise. Un quatrième appareil d’essai effectuera son vol inaugural dans les prochaines semaines.