Le 30e anniversaire du krach du 19 octobre 1987 fait couler beaucoup d'encre parce que la Bourse apparaît chère et trop peu volatile aux yeux de plusieurs, rappelant les risques de 1987. Techniquement, les coupes-circuits instaurés après la débâcle de 22 % du Dow Jones et renforcés par la suite en 2012 et en 2015 réduisent le risque d'un tel plongeon, assurent les observateurs. En revanche, il n'est pas exclu que la Bourse chute si la reprise de l'inflation et une hausse plus prononcée des taux d'intérêt aux États-Unis prennent les investisseurs par surprise, comme cela a été le cas en 1987. Le meilleur indicateur à surveiller est le dollar américain, croit Martin Roberge, de Canaccord Genuity. La dépréciation annuelle de 5 % du billet vert depuis janvier par rapport à un panier de devises (indice DXY) a déjà fait bondir le rythme de l'inflation importée à 2,7 %. « Si on combine cette hausse à celle des salaires, qui pourrait dépasser 3 % en 2018, on a un cocktail potentiellement explosif pour la Fed », note le stratège.
