Pourquoi nous aimons toujours le titre de CGI


Édition du 01 Mars 2014

Pourquoi nous aimons toujours le titre de CGI


Édition du 01 Mars 2014

Par Philippe Leblanc

Le titre de Groupe CGI a fait les manchettes au cours des derniers mois, malheureusement pour de mauvaises raisons. En premier lieu, les problèmes encourus par le site Internet que le géant informatique montréalais a réalisé pour le gouvernement fédéral américain dans le cadre de la réforme de la santé ont été décriés sur la place publique. De plus, ses récents résultats ont déçu certains investisseurs, car les marges de profit de la société, bien qu'excellentes, étaient en baisse par rapport au trimestre précédent. Enfin, le titre a, semble-t-il, été ciblé par de nombreux vendeurs à découvert au cours des derniers mois, ce qui a pu lui mettre une pression à la baisse additionnelle.

L'action est ainsi passée d'un sommet de 40,72 $ en novembre 2013 à un cours de moins de 33 $ récemment. Au moment d'écrire ces lignes, il s'échange à un peu plus de 37,00 $ à la faveur d'un rebond récent. Je suis d'avis que rien n'a changé fondamentalement au sein de la société. L'investisseur qui a un horizon d'investissement à long terme devrait jeter un coup d'oeil à cette entreprise. Je fonde mon opinion sur les facteurs suivants :

- Le risque lié au contrat d'Obamacare n'est pas majeur. Il semble que le contrat qui avait été obtenu auprès de l'agence américaine CMS (Center for Medicare & Medicaid) pour le développement du site healthcare.gov soit d'une valeur de près de 40 M$ sur une période de deux ans. De plus, tous les contrats de CGI avec CMS auraient une valeur totale de près de 200 M$ annuellement. C'est moins de 2 % des revenus de plus de 10 G$ enregistrés par CGI au cours de son dernier exercice et 1 % de la valeur récente de son carnet de commandes de 19,3 G$.

- Les revenus de la société sont hautement prévisibles et en grande partie récurrents. La valeur du carnet de commandes de la société est de 19,25 G$ et a connu une belle progression au cours des dernières années - il était de 10,4 G$ en 2004. Ces contrats sont en majorité à long terme.

- Le modèle d'entreprise de CGI est moins sujet aux risques technologiques. CGI est une entreprise de services en technologies d'information et en gestion de processus d'affaires. Elle n'est donc pas ou très peu touchée par les changements rapides qui caractérisent le secteur technologique, contrairement à des sociétés comme Apple.

- Ses activités sont peu cycliques. Les services d'impartition offerts par CGI et ses concurrents permettent aux entreprises de devenir plus efficaces en réduisant leurs coûts et en les rendant davantage flexibles. Dans les périodes économiques difficiles, les entreprises seront à notre avis plus susceptibles de prendre l'impartition en considération. Le bénéfice par action annuel a toujours été inférieur à 1,00 $ jusqu'en 2009. Il était de 2,30 $ en 2013, et on prévoit qu'il sera de 2,82 $ en 2014.

- Le bilan de la société est relativement sain. Au 31 décembre 2013, le bilan de CGI affichait une dette nette de 2,9 G$ par rapport à un avoir des actionnaires de 4,3 G$, pour un ratio de 0,68. C'est plus élevé qu'historiquement. Cela reflète l'acquisition de Logica en août 2012 pour la somme de 3,3 G$, financée en grande partie par la dette. Nous jugeons la dette à un niveau raisonnable (ratio de 1,8) par rapport aux profits d'exploitation que nous calculons à près de 1,6 G$ au cours des 12 derniers mois.

- Son modèle d'entreprise lui permet de dégager des liquidités excédentaires importantes, tel qu'on peut le voir dans le tableau ci-haut. De plus, une fois que l'intégration de Logica sera achevée, nous anticipons que CGI sera en mesure d'améliorer ses fonds autogénérés libres et ainsi de réduire rapidement son taux d'endettement. De fait, à son plus récent trimestre, CGI a recommencé à racheter de ses actions. La baisse récente du titre pourrait inciter ses dirigeants à accélérer ces rachats.

- Ses dirigeants possèdent beaucoup d'actions. Collectivement, les administrateurs de la société possèdent 35,7 M d'actions de CGI, dont MM. Serge Godin et André Imbeau, fondateurs, qui en détiennent près de 34 millions.

- À son cours récent, le titrese négocie à 12,2 fois le bénéfice prévu en 2014. Il s'agit selon nous d'un escompte par rapport aux ratios obtenus antérieurement par la société et relativement au marché dans son ensemble.

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