«La vente d'Uni-Sélect n'est pas inévitable», soutient son PDG

Publié le 18/10/2013 à 13:42, mis à jour le 20/10/2013 à 12:15

«La vente d'Uni-Sélect n'est pas inévitable», soutient son PDG

Publié le 18/10/2013 à 13:42, mis à jour le 20/10/2013 à 12:15

Par Dominique Beauchamp

Benoit Poirier, de Valeurs mobilières Desjardins, craint que les économies d’échelle et le pouvoir d’achat accru des plus gros acteurs de l’industrie rendront la tâche plus difficile pour Uni-Sélect, qui occupe le sixième rang américain.

M. Roy voit évidemment les choses autrement. Advance Auto Parts avait besoin de General Parts pour aller chercher des parts de marché auprès des distributeurs indépendants de pièces qui servent les professionnels de l’industrie. Ce créneau croît en effet d’environ 4 %, alors que celui qui sert les mécaniciens en herbe croît d’un pour cent tout au plus.

Advance Auto Parts perdait aussi des parts de marché auprès des détaillants.

Or, Uni-Sélect réalise déjà 90 % de ses revenus auprès de distributeurs qui servent les professionnels de l’automobile.

De plus, Advanced Auto Parts cherche aussi à percer le marché de la peinture pour automobile qu’Uni-Sélect domine avec un part de marché de 17 % en Amérique du Nord.

Des distributeurs Carquest à recruter

Habitué aux mouvements de son industrie, M. Roy y voit des occasions à saisir pour son entreprise.

Uni-Sélect pourrait par exemple recruter des distributeurs de l’enseigne Carquest de General Parts parmi ceux qui ne veulent pas joindre un groupe axé sur la vente au détail.

Aussi, Uni-Sélect pourrait améliorer ses conditions d’achat auprès de fournisseurs de pièces qui pourraient être évincés de la chaîne d’approvisionnement de la nouvelle Advance Auto Parts.

«Dans ce genre de jeu de domino, il y a toujours des gagnants et des perdants», évoque M. Roy.

Enfin, le généreux prix que paie Advance Auto Parts pour General Parts, soit 9,3 fois son bénéfice d’exploitation, «valide notre décision de ne pas mettre en vente notre division américaine l’été dernier et de la redresser au lieu de la céder à petit prix», ajoute M. Roy.

Uni-Sélect se négocie à un multiple de 7,2 le bénéfice d’exploitation prévu en 2014.

Le potentiel de meilleures marges, en attendant 

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