«CCL Industries offre un compromis entre titre cyclique et titre défensif» - François Landry, premier vice-président et chef des placements de la Financière des professionnels


Édition du 26 Septembre 2015

«CCL Industries offre un compromis entre titre cyclique et titre défensif» - François Landry, premier vice-président et chef des placements de la Financière des professionnels


Édition du 26 Septembre 2015

Par Stéphane Rolland

François Landry est le premier vice-président et chef des placements de la Financière des professionnels.

Quel titre est sur votre écran radar ?

Avec CCL Industries (Tor., CCL.B), on fait un compromis entre titre cyclique et titre défensif. L'imprimeur d'étiquettes fait partie du secteur industriel, mais sa clientèle se trouve dans le secteur de la consommation. La société imprime des étiquettes pour le compte de grandes sociétés, comme Unilever, Procter & Gamble ou L'Oréal. Son industrie est fragmentée, ce qui lui permet de faire des acquisitions à bon prix. Elle a un bon bilan et elle est présente dans les cinq continents. Il est vrai que le titre a presque doublé depuis deux ans. Il s'échange à 20 fois les bénéfices des 12 prochains mois. Toutefois, la tendance est favorable à la stratégie du «momentum», selon laquelle les investisseurs rachètent les titres qui ont bien fait récemment après une correction du marché boursier.

Quel secteur trouvez-vous attrayant ?

Il y a beaucoup d'escompte dans les titres cycliques, dont les matières premières et l'énergie. Les actions dans ces industries seront plus sensibles aux bonnes nouvelles. Si la Fed donne le signal que le rehaussement de son taux directeur sera modéré, cela pourrait être bon en ce qui concerne les matières premières. La situation demeure complexe. L'état de l'économie chinoise fait aussi partie de l'équation. Il y a un risque que les bonnes nouvelles ne se concrétisent pas. Néanmoins, c'est dans les ressources que l'on trouve le plus d'aubaines. Les banques canadiennes, pour leur part, pourraient être un choix plus prudent. Les grandes banques ont perdu près de 10 % depuis le début de l'année. En conséquence, le rendement de leur dividende dépasse désormais les 4 %, ce qui permettra aux investisseurs de patienter un peu. Les institutions financières sont le pouls de l'économie canadienne. Si le cours du pétrole se replace, ce sera favorable dans l'Ouest. La dépréciation du dollar canadien est également avantageuse pour les exportations et l'économie canadienne, et donc par ricochet pour l'économie canadienne.

La Fed n'a pas augmenté son taux directeur en septembre. Comment interprétez-vous cette décision ?

Nous sommes déçus. Une hausse de 0,25 point, ce n'est pas ça qui aura un impact sur l'économie. Nous aurions aimé que la Fed augmente son taux directeur, mais qu'elle abaisse ses prévisions de hausse à long terme. Le marché aurait bien accueilli ça. Maintenant, on revient au point de départ. De plus, les commentaires des différents membres de la Fed semblent démontrer un manque de cohésion.

Dans l'industrie depuis une trentaine d'années, François Landry est le premier vice-président et chef des placements de la Financière des professionnels. La firme gère un actif de 2,7 G$ pour des clients membres de diverses associations professionnelles.

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