Craignez-vous un ralentissement de l'économie chinoise et de la région Asie-Pacifique ? Pierre Lapointe, stratège mondial de la firme Brockhouse Cooper, reste optimiste concernant cette région. Toutefois, M. Lapointe reconnaît que l'économie du pays de Confucius représente un risque pour les investisseurs. Il s'inquiète du marché immobilier et de celui du crédit, alors que les autorités resserrent leur politique monétaire. Pour l'instant, ces inquiétudes n'ont pas d'impact sur l'économie réelle, raison pour laquelle M. Lapointe n'est pas prêt à passer dans le camp des pessimistes. Mais si l'horizon chinois s'assombrissait, cela influerait sur les économies de l'Asie-Pacifique, dont un fort pourcentage des exportations se dirige vers la Chine : la Corée du Sud (12 %), la Thaïlande (7 %) et l'Australie (5 %). À l'inverse, l'Inde n'envoie que 1 % de ses exportations vers la Chine. Aux investisseurs aguerris, M. Lapointe ne conseille pas de parier sur une dépréciation des titres des entreprises fortement exposées à la Chine en effectuant des ventes à découvert. Il recommande plutôt aux investisseurs de prendre une couverture de défaillance (credit default swap) pour les entreprises fortement exposées à la Chine, ce qui limite les risques aux frais payés au vendeur de la protection.
EXEMPLE D'ENTREPRISES DE L'ASIE-PACIFIQUE EXPOSÉES À LA CHINE
Revenu en provenance de la Chine
Yanlord Land Group (Singapour, YLLG) 100 %
Samsung Electro-Mechanics (Corée, 009150) 27,5 %
Rio Tinto (NY, RIO) 26,2 %
Hitachi Construction Machinery (Japon, 6305)25,8 %
Panasonic (NY, PC) 14,4 %
Source : Brockhouse Cooper
