Rassurez vos employés avant de déployer cet outil d’IA

Publié le 14/06/2024 à 07:54, mis à jour le 14/06/2024 à 08:38

Rassurez vos employés avant de déployer cet outil d’IA

Publié le 14/06/2024 à 07:54, mis à jour le 14/06/2024 à 08:38

Par Catherine Charron

40% des répondants pensent que leur niveau de stress augmentera avec son déploiement. (Photo: Headway pour Unsplash)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l’on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.


RHÉVEIL-MATIN. Si vous comptez avoir davantage recours à l’intelligence artificielle au sein de votre organisation, soyez rassurant à l’égard de vos employés: les travailleurs qui s’inquiètent de l’utilisation de ces outils ont un score de santé mentale plus faible que celui de la moyenne nationale.

Et ils sont nombreux à être d’avis que ça augmentera leur stress, 40% ayant répondu par l’affirmative.

C’est ce que révèle Telus Santé dans un rapport sur l’Indice de santé mentale publié le 12 juin 2024.

Ce sont les 14% des 3000 salariés interviewés qui redoutent de perdre leur gagne-pain à cause de la démocratisation d’une telle technologie qui affichent le plus faible score de santé mentale parmi l’échantillon, à 51,8. En avril 2024, la moyenne atteignait plutôt 64. Le quart des répondants, quant à eux, appréhendent que leur poste ne change.

Les personnes âgées de moins de 40 ans sont «70% plus susceptibles que ceux de plus de 50 ans de craindre que leur emploi soit supprimé», précise-t-on dans le document d’une trentaine de pages.

«Pour susciter l’adhésion des gens à ce changement comme à tout autre, le mieux est de les amener dès le départ à y adhérer, à saisir les possibilités qu’il recèle et à y contribuer», indique Paula Allen, directrice mondiale, Recherche et connaissance de la clientèle de TELUS Santé dans un communiqué.

Ne vous appuyez pas toutefois aveuglément sur vos gestionnaires pour rassurer les membres de votre équipe lorsque vous déploierez vos outils. Eux-mêmes ont 40% plus de chance que leurs comparses à s’inquiéter de voir leur emploi changer.

Tous les répondants ne s’en font pas outre mesure. En fait, ce sont 57% des personnes sondées qui disent plutôt ne ressentir aucune préoccupation quant à l’utilisation d’une telle technologie dans leur milieu de travail.

 

Déploiement qui se fait attendre

Pour l’instant, rares sont les employés qui pensent utiliser des outils alimentés par l’intelligence artificielle: 80% disent ne pas y avoir recours dans le cadre de leur travail. Chez les 20% qui l’ont déjà employé, le score de santé mentale est légèrement plus faible, souligne l’équipe de Telus Santé. Il atteint respectivement 64,4 et 63,2.

Ils semblent que les travailleurs qui craignent le plus que leur emploi soit transformé par l’IA soient aussi ceux qui sont plus susceptibles de l’avoir utilisé. Les répondants de 40 ans et moins ont trois fois plus de chance d’y avoir touché que leurs collègues plus âgés. La différence est presque identique entre les gestionnaires et ceux qui ne le sont pas.

Ils sont aussi plus susceptibles d’avoir l’intention de développer leurs compétences pour mieux maîtriser ces outils technologiques. Dans la population générale, seuls 17% des répondants comptent pourtant bonifier leurs aptitudes afin d’y arriver.

Bien que de nombreux experts soient d’avis que l’IA transformera bien des emplois, les personnes sondées par Telus Santé n’en sont pas toutes convaincues. Ce sont 36% d’entre elles qui croient qu’elle n’aura aucune incidence sur le secteur d’activité pour lequel elles travaillent.

Que ces outils aient une incidence ou pas, la majorité de répondantes n’envisage pas de changer d’emploi ou de carrière à cause de l’arrivée de cette technologie.

«Les organisations ont l’occasion de faire participer leurs employés à cette évolution en veillant à ce qu’ils aient un accès rapide aux outils d’IA et à la formation nécessaire, ainsi qu’en leur permettant d’explorer sans tarder cette technologie pour découvrir en quoi elle peut leur être professionnellement bénéfique», écrit Paula Allen.

 

Télétravailler ou ne pas télétravailler, telle est la question qui cause des émois dans bien des entreprises.

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