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Au moment où la société Chevron entame le forage en vue d'extraire du pétrole sous-marin au large des côtes terre-neuviennes, le gouvernement de la province défend le projet en le qualifiant d'élément essentiel au développement économique.

Lundi, le gouvernement provincial de Danny Williams a balayé du revers de la main les inquiétudes formulées au sujet des technologies permettant le forage pétrolier en eaux très profondes, et ce, même s'il a promis de commander une analyse indépendante pour évaluer les mesures d'urgence déjà prévues par terre neuves et Labradors en cas de déversement de pétrole.

Alors que des ingénieurs tentent de contenir une importante fuite de pétrole dans le golfe du Mexique, les membres de l'opposition ont questionné le gouvernement au sujet des pires scénarios possibles relativement à son projet pétrolier. La ministre des Ressources naturelles de Terre-Neuve-et-Labrador, Kathy Dunderdale, a ainsi expliqué aux députés de la Chambre d'assemblée que le pétrole constitue un élément trop important dans l'économie de la province pour que le projet soit annulé. «Nous n'allons pas mettre un terme à nos activités au large des côtes en de pareilles circonstances, a-t-elle soutenu. Nous avons un niveau de sécurité des plus fiables qui exige que les mesures adéquates et préventives soient en place.»

Mme Dunderdale a dû répondre à des questions de l'opposition après que le président des États-Unis, Barack Obama, eut annoncé la suspension de projets de forage qui devaient être entrepris dans le golfe du Mexique.

Des opérations de forage sont menées dans l'Atlantique Nord à environ 2500 mètres sous le niveau de la mer, malgré l'important déversement toujours en cours dans le golfe du Mexique. Quelque 750 000 litres de pétrole se répandent chaque jour depuis l'explosion survenue le 20 avril à 1500 mètres de profondeur.