Quels titres boursiers et rapports d'analystes ont retenu l'attention cette semaine? Voici une revue de presse qui regroupe divers textes boursiers.
25 juillet
Tesla enregistre une charge de 170M$US liée à la dépréciation de ses bitcoins
New York — Le fabricant de véhicules électriques Tesla a indiqué lundi avoir enregistré une charge de 170 millions de dollars américains dans ses comptes pour enregistrer la dépréciation de la valeur du bitcoin au cours du premier semestre.
Sur la même période, le groupe dirigé par Elon Musk a réalisé un gain de 64 M$US grâce à la vente de bitcoins, est-il détaillé dans un document transmis au gendarme boursier américain (SEC).
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À surveiller
Alcoa (AA, 45,80 $US): la faiblesse du prix de l’aluminium affectera les prochains résultats. Déjà sous intense pression depuis son sommet du mois de mars, le cours de l’action d’Alcoa pourrait avoir du mal à court terme à se sortir de cette tendance à la baisse, et ce, même à la suite des bons résultats pour son 2e trimestre.
Snap (SNAP, 9,96 $US): la situation peut encore se détériorer selon l’analyste de la RBC. Le cours de l’action de la firme qui offre l’application Snapchat se retrouve en déroute après que la direction ait exprimé lors de la divulgation des résultats du 2e trimestre que ceux du prochain trimestre ne seraient guère meilleurs. Le titre a perdu près de 40% de sa valeur lors de la séance de négociation de vendredi. Du niveau de 40 $US auquel il se négociait en avril, il ne vaut plus aujourd’hui qu’environ 10 $US.
Twitter (TWTR, 39,84 $US): l’Incertitude persiste quant à l’achat de la firme par Elon Musk. Les résultats du 2e trimestre divulgués vendredi étaient plutôt mitigés alors que les utilisateurs actifs quotidiens monétisables dans le monde (mDAU) montraient une solide croissance, mais que les revenus de publicité étaient inférieurs aux attentes compte tenu d’un contexte économique plus difficile et de l’incertitude concernant la vente de l’entreprise.
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26 juillet
Dans les Titres en action:
Coca-Cola, soutenu par la demande pour ses boissons, relève ses prévisions
Coca-Cola (KO, 63,05 $US, avant l'ouverture en hausse de 1,38%) a dévoilé mardi des résultats dépassant les prévisions au deuxième trimestre, portés par la demande croissante pour ses boissons gazeuses, ses jus et ses cafés frais malgré les hausses de prix, et a relevé ses prévisions pour l'année. Le chiffre d'affaires de l'entreprise a grimpé de 12% sur la période, à 11,3 milliards de dollars américains.
En volume, les ventes ont progressé de 8%, grâce entre autres à la poursuite du rebond des ventes dans les restaurants, cinémas et stations-service, qui avaient chuté pendant la pandémie. Et la hausse des prix des boissons a gonflé un peu plus le chiffre d'affaires.
Le bénéfice net du groupe a de son côté reculé de 28% à 1,9 G$ US. Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, il s'est établi à 70 cents, au-dessus des attentes des analystes. Les marges de Coca-Cola ont pâti de coûts plus élevés, des matières premières au transport, d'une hausse des dépenses de marketing et des effets de change.
Coca-Cola a par ailleurs indiqué que l'impact de la suspension de ses opérations en Russie, annoncée le 8 mars en réaction à l'invasion russe de l'Ukraine, serait un peu moins élevé que prévu initialement: il a estimé que son bénéfice par action serait rogné de 3 cents sur l'ensemble de l'année, contre 4 cents auparavant. Le groupe a aussi relevé plusieurs prévisions pour 2022.
Il s'attend notamment à une croissance organique (en dehors des fusions et des acquisitions et des effets de change) entre 12% et 13% (contre +7% et +8% à l'issue du premier trimestre). Coca-Cola s'attend aussi à ce que les effets de change affectent son chiffre d'affaires à hauteur de 6% contre 2% à 3% auparavant.
GE dépasse les attentes au 2e trimestre
Le conglomérat américain General Electric (GE, 71,00 $US, avant l'ouverture en hausse de 3,86%) a fait mieux que les prévisions de Wall Street au deuxième trimestre, mais a indiqué mardi que les problèmes d'approvisionnement risquaient de peser sur ses résultats annuels. D'avril à juin, GE a réalisé un chiffre d'affaires 18,6 milliards de dollars américains, mieux que les 17,6 G$US attendus par le marché.
Son bénéfice est de 1,7 G$US. Rapporté par action et ajusté des éléments exceptionnels, il est de 78 cents, largement au-dessus des 38 cents attendus. Le groupe, actif dans les secteurs de l'aviation, de la santé et de l'énergie, a toutefois averti qu'il s'attendait à pâtir des perturbations de la chaîne logistique mondiale. «Il reste beaucoup d'incertitudes liées aux pressions externes auxquelles font face les entreprises en ce moment», a déclaré dans un communiqué Larry Culp, le patron de GE. «Nous continuons à nous orienter vers la fourchette basse de nos prévisions 2022», a ajouté le dirigeant.
Cette conjoncture a poussé GE à réduire d'environ un milliard de dollars son estimation annuelle de flux de trésorerie disponible, une mesure qui donne une indication sur la capacité d'une entreprise à investir ou à verser des dividendes à ses actionnaires. Au deuxième trimestre, le conglomérat a profité de la bonne santé de ses activités dans l'aéronautique, une industrie pour laquelle il fabrique et fournit des moteurs d'avion. Ces activités ont totalisé un chiffre d'affaires de 6,1 G$US (+27% en un an).
En revanche, les revenus générés par les énergies renouvelables ont baissé de 23%, à 3,1 G$US, un recul que GE attribue à «une pression sur la demande aux États-Unis, l'inflation» et des interventions visant à préserver la durabilité des équipements. La division santé a quant à elle généré 4,5 G$US (+1%) et le segment énergies fossiles 4,2 G$US (-2%). Le groupe a annoncé l'an dernier son intention de se scinder en trois entités distinctes (GE Aerospace pour l'aviation, GE Healthcare pour la santé et GE Vernova pour l'énergie).
McDonald's continue d'attirer les clients malgré les hausses de prix
La chaîne de restauration rapide McDonald's (MCD, 251,07 $US, avant l'ouverture en hausse de 0,28%) continue d'attirer les clients malgré les hausses de prix de ses produits, mais ses profits ont été entamés par la fermeture de ses magasins en Russie et en Ukraine et des coûts plus élevés. Les ventes à nombre de magasins comparables, le critère de référence dans la distribution, ont progressé de 9,7% au deuxième trimestre.
Aux États-Unis, son plus gros marché, elles ont augmenté de 3,7%, tirées par les hausses de prix ainsi que par des offres promotionnelles dans les restaurants et en ligne. Les ventes ont aussi fortement progressé en France, en Allemagne, au Brésil et au Japon, mais ont reculé en Chine en raison des stricts confinements imposés par le gouvernement face à la résurgence de la COVID-19. En prenant en compte les fermetures des magasins en Russie et en Ukraine, ainsi que les effets de change, le chiffre d'affaires du groupe a toutefois reculé de 3% à 5,72 milliards de dollars américains.
Le bénéfice net de McDonald's a, lui, chuté de 46% à 1,2 G$US. Mais rapporté par action et hors éléments exceptionnels, la référence à Wall Street, le bénéfice a atteint 2,55 $US, dépassant les 2,47 $US attendus par les analystes. L'entreprise fait notamment face aux États-Unis à la hausse de produits comme le poulet et le bœuf et, dans un marché du travail tendu, a dû augmenter un peu ses salaires
McDonald's a par ailleurs enregistré une charge de 1,2 G$US liée à la vente de ses restaurants en Russie, annoncée en mai à la suite de l'invasion de l'Ukraine par Moscou.
La multinationale, qui avait déjà provisionné 500 M$US dans ses comptes du premier trimestre 2022 pour régler un litige fiscal en France, y a ajouté 37 M$US au deuxième trimestre.
McDonald's a finalement accepté mi-juin de payer au total 1,25 milliard d'euros en France pour échapper à des poursuites pénales pour fraude fiscale entre 2009 et 2020. Côté positif, le groupe a aussi enregistré dans ses comptes du deuxième trimestre un gain de 271 millions de dollars pour la vente de sa filiale Dynamic Yield.
UPS: hausse du chiffre d'affaires meilleur que prévu
Le spécialiste américain du transport de marchandises UPS (UPS, 184,25 $US, avant l'ouverture en baisse de 1,95%) a dégagé un chiffre d'affaires en hausse au deuxième trimestre meilleur que prévu, en plus d'annoncer un bénéfice net par action également meilleur qu'escompté par les analystes. D'avril à juin, UPS a réalisé un chiffre d'affaires de 24,8 milliards de dollars américains, un peu mieux que les 24,62 G$ US prévus par le marché. C'est également 5,7% de mieux que l'an dernier.
Le bénéfice net d'UPS s'est établi à 2,85 G$ US sur le trimestre. Rapporté par actions et hors éléments exceptionnels, il est de 3,29 $ US, davantage que les 3,16 $ US anticipés par les analystes. Le chiffre d'affaires moyen par paquet envoyé et livré aux États-Unis a augmenté de 2,3% sur un an, passant de 7,44 à 7,61 $ US, tandis que celui d'un paquet envoyé depuis ou à l'étranger a grimpé d'un peu plus de 13% (de 32,60 à 36,91 $ US).
Le groupe a par ailleurs réaffirmé ses prévisions pour l'ensemble de l'année 2022, tablant sur 102 G$ US de chiffre d'affaires et un paiement des dividendes de 5,2 G$ US.
General Motors: le bénéfice affecté au 2e trimestre par les problèmes logistiques
General Motors (GM, 34,11 $US, avant l'ouverture en baisse de 1,19%) a vu son bénéfice net fondre au deuxième trimestre en raison des problèmes de chaîne d'approvisionnement qui ont perturbé sa production automobile, en particulier le manque de semi-conducteurs. Le constructeur américain a toutefois maintenu ses prévisions pour l'ensemble de l'année, estimant que sa production, et les ventes aux concessionnaires vont repartir vivement à la hausse au second semestre.
L'entreprise continue à profiter de la forte demande pour des véhicules, notamment pour augmenter ses prix. Son chiffre d'affaires a progressé de 5% sur la période, à 35,8 milliards de dollars américains. Mais comme l'ensemble du secteur automobile, GM peine depuis début 2021 à se procurer suffisamment de semi-conducteurs devenus indispensables dans la fabrication de voitures truffées d'électroniques.
Le groupe avait déjà indiqué début juillet avoir dans ses stocks à la fin du trimestre environ 95 000 véhicules fabriqués sans certains éléments. Il fait aussi face à des coûts des matières premières et de logistiques plus élevés et continue à investir massivement dans les véhicules électriques.
Le groupe a ainsi annoncé mardi avoir conclu des accords permettant de sécuriser son approvisionnement en matériaux nécessaires à la fabrication de batteries, comme le lithium, le cobalt et le nickel, pour pouvoir produire un million de véhicules électriques en Amérique du Nord à partir de 2025. Au deuxième trimestre, son bénéfice net a reculé de 40% sur la période, à 1,7 G$ US.
Ajusté par action et hors éléments exceptionnels, la mesure préférée des investisseurs, il ressort à 1,14 $ US, contre 1,30 $ US attendu par les analystes.
La patronne de l'entreprise, Mary Barra, a reconnu qu'il y avait des «inquiétudes sur les conditions économiques», qui pourraient freiner la demande. Le groupe «prend des mesures proactives pour gérer les coûts et les flux de liquidités, y compris en réduisant les dépenses discrétionnaires et en limitant les embauches aux besoins et postes essentiels pour soutenir la croissance», a-t-elle assuré dans un communiqué.
Pour l'ensemble de l'année, GM s'attend toutefois toujours à un bénéfice net pour l'année compris entre 9,6 et 11,2 G$ US, et à un bénéfice avant intérêts et impôts compris entre 13 et 15 G$ US.
Rolls-Royce nomme un ancien cadre de BP à sa tête
Le groupe industriel britannique Rolls-Royce (RR.L, 93,35 $GBp), spécialisé dans les moteurs d'avion, a annoncé mardi la nomination à sa tête d'un ancien dirigeant du géant des hydrocarbures BP, Tufan Erginbilgic, pour remplacer son directeur général, Warren East. Ce dernier avait annoncé le 24 février dernier qu'il quitterait l'entreprise à la fin de l'année, après huit ans en poste, suscitant l'inquiétude des investisseurs qui comptaient sur lui pour achever la remise sur pied de Rolls-Royce — le groupe a renoué l'an dernier avec les bénéfices grâce aux progrès d'un vaste plan de restructuration.
Son successeur, Tufan Erginbilgic, Britanno-turc de 62 ans, prendra les commandes au premier janvier. Ingénieur de formation, il a passé plus de 20 ans chez BP, dont cinq ans au sein de l'équipe de direction. Il avait notamment sous sa responsabilité la division de carburant pour avions. Il a quitté la major pétrolière en 2020 et il est actuellement associé au sein de la société d'investissement Global Infrastructure Partners.
Rolls-Royce avait mis en place en 2020, au début de la pandémie, un plan de recapitalisation et lancé la plus vaste restructuration de son histoire dans sa branche aéronautique, avec la suppression de plus de 9 000 postes, pour dégager au total quelque 2 milliards de livres. Le groupe a annoncé un bénéfice net de 120 millions de livres l'an dernier, après une perte de 3,17 milliards de livres l'année précédente, avec aussi des progrès dans le développement de nouveaux segments d'activité, comme son programme visant à développer de petites centrales nucléaires au Royaume-Uni.
Warren East avait dit dans une interview à l'AFP, à l'occasion du salon aéronautique de Farnborough, la semaine dernière au Royaume-Uni, que Rolls-Royce se veut un pionnier de la transition énergétique dans l'aviation, «la question numéro un pour le secteur», selon lui.
À surveiller
Uni-Sélect (UNS.TO, 35,74 $): un premier achat ontarien met en appétit. Du haut d’un nouveau sommet annuel de 35,94 $, et sept séances boursières avant le dévoilement des résultats du deuxième trimestre, le distributeur de pièces et de peinture automobiles annonce ce qui pourrait s’avérer la première d’une série d’acquisitions, à la suite d'une période de redressement.
Groupe CGI (GIB-A.TO, 108,93 $): vote de confiance la veille du dévoilement des résultats du troisième trimestre. Thanos Moschopoulos de BMO Marchés des capitaux renouvelle sa recommandation d’achat pour le groupe de services en technologie de l’information la veille du dévoilement des résultats du troisième trimestre.
Nike (NKE, 108,61 $ US): des stocks à écouler et des marges sous pression à court terme. Après avoir pris connaissance de la notice réglementaire annuelle 10-k, Lorraine Hutchison de BofA Securities reste prudente à l’égard du géant des chaussures et des vêtements athlétiques, à court terme.
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27 juillet
Dans les Titres en action:
Precision Drilling affiche une perte de 25M$
Precision Drilling (PD.TO, 79,74 $) a affiché mercredi une perte nette de 24,6 millions de dollars pour son deuxième trimestre, moins importante que celle de 75,9 M$ réalisé au cours de la même période l’an dernier.
La perte nette par action pour le trimestre clos le 30 juin s’est chiffrée à 1,81 $, ce qui se comparait à une perte par action de 5,71 $ lors du deuxième trimestre de 2021. Les revenus se sont chiffrés à 326 M$, en hausse de 62% par rapport à ceux de 201 M$ de l’an dernier.
La société a expliqué la hausse de ses revenus par une hausse de 35% de l’activité de forage au cours du trimestre par rapport à l’an dernier, avec une moyenne de 37 sites actifs, ce qui représentait un sommet depuis 2014. La société a expliqué qu’elle restait concentrée sur le réinvestissement des flux de trésorerie disponibles dans ses activités, notamment avec l’acquisition récente de High Arctic Energy Services pour 38,2 M$.
Les revenus de Cargojet ont surpassé les attentes au deuxième trimestre
Les revenus obtenus par Cargojet (CJT.TO, 135,36 $) au deuxième trimestre ont surpassé les attentes malgré un recul de la demande pour le commerce électronique, alors que la société a profité des retards désastreux des lignes aériennes de passagers, qui transportent aussi des marchandises, pour obtenir plus de travail. La société de Mississauga, qui fournit des services de transport de marchandises et loue des avions, a vu ses revenus croître de 43% à 246,6 millions de dollars au cours du trimestre clos le 30 juin, ce qui se comparait à un chiffre d’affaires de 172,1 M$ pour la même période un an plus tôt.
Le bénéfice net de Cargojet a atteint 160,9 M$, au plus récent trimestre, comparativement à une perte de 11,1 M$ l’an dernier. Les revenus ont surpassé de 9% les attentes des analystes, tandis que le bénéfice ajusté par action de 1,51 $, même s’il était meilleur que celui de 1,36 $ de l’an dernier, s’est révélé inférieur à la prévision médiane de 1,59 $ des analystes, selon les chiffres recueillis par la firme de données financières Refinitiv.
Le chef de la direction de Cargojet, Ajay Virmani, a souligné mercredi que les perturbations observées dans les aéroports à travers le monde avaient fait du transport de marchandises un «orphelin», alors que les grandes lignes aériennes concentraient leurs ressources sur les voyageurs. Cela a permis aux sociétés spécialisées dans le transport de marchandises de s’emparer d’une partie de leurs services de fret. Le directeur financier de Cargojet, Scott Calver, a indiqué que l’entreprise restait «optimiste» quant à la croissance à long terme du magasinage en ligne, malgré le recul des ventes du commerce électronique et le retour des consommateurs dans les magasins physiques.
Loblaw: hausse des bénéfices et des revenus
Les Compagnies Loblaw (L.TO, 121,68 $) rapporte une croissance de son bénéfice et de ses revenus au second trimestre de l’exercice financier en cours par rapport à la période correspondante de l’année dernière. Loblaw a observé que les ventes des pharmacies ont stimulé ses marges et que celles des épiceries au rabais ont augmenté.
La plus grande chaîne d’épiceries et de pharmacies du Canada établit son bénéfice net disponible pour les actionnaires ordinaires à 387 millions de dollars, ou 1,16 $ par action diluée, une augmentation de 3,2% par rapport à 375 M$, ou 1,09 $ par action, il y a un an. Le bénéfice ajusté pour les trois mois clos le 18 juin s’est élevé à 566 M$, ou 1,69 $ par action diluée, contre 464 M$, ou 1,35 $ par action diluée au deuxième trimestre de l’exercice 2021.
Quant aux revenus, ils se sont élevés à 12,85 milliards de dollars, une augmentation de 356 M$ ou 2,9% par rapport à 12,49 G$ encaissés au trimestre de l’exercice précédent. Les ventes des magasins comparables d’alimentation ont augmenté de 0,9% et les ventes des magasins comparables des pharmacies ont augmenté de 5,6%.
Le président du conseil et président de Loblaw, Galen G. Weston, affirme que les clients ont reconnu la valeur, la qualité et la commodité des divers formats de magasins de l’entreprise, des marques de magasins comme Sans Nom et du programme de fidélisation PC Optimum. Loblaw possède notamment les bannières Provigo, Maxi, Pharmaprix et Atlantic Superstores.
CGI rapporte une hausse des bénéfices et des revenus
La firme québécoise de services-conseils en technologie de l’information et en management CGI (GBI-A.TO, 106,99 $) a réalisé au troisième trimestre de 2022 un bénéfice net de 364,3 millions de dollars, en hausse de 25,8 M$ par rapport au trimestre correspondant de l’exercice financier 2021. Le bénéfice par action après dilution a augmenté de 0,15 $ pendant la même période, à 1,51 $. Les revenus ont été en croissance de 7,9%, à 3,26 milliards de dollars.
À la fin du trimestre, l’effectif a augmenté par plus de 10 500 conseillers et professionnels par rapport à l’an dernier pour atteindre un nombre total d’environ 88 500 à l’échelle mondiale. Le président et chef de la direction de CGI, George D. Schindler, croit que la compagnie basée à Montréal est bien positionnée grâce à son portefeuille de services et à son bilan solide.
À surveiller
Canadien National (CNR, 150,61 $): solides résultats, mais le titre est bien évalué alors qu’une récession menace. Six mois après le départ du PDG sous la pression de l’actionnaire militant TCI Fund Management, Canadien National a battu les prévisions sur toute la ligne au deuxième trimestre en plus de réaffirmer ses orientations financières annuelles.
Loblaw (L, 121,28 $): des orientations relevées après un bénéfice 5% mieux que prévu. L’épicier et pharmacien a surpassé le consensus au deuxième trimestre grâce au rebond des achats non essentiels après les restrictions sanitaires et à un bon contrôle des coûts, note Chris Li de Desjardins Marché des capitaux, dans une note préliminaire.
Walmart (WMT, 121,98 $ US): un deuxième avertissement décevant qui fait peut-être table rase. Malgré l’avertissement que les marges seront nettement plus minces que prévu au deuxième trimestre et semestre, Kelly Bania de BMO Marchés des capitaux espère que la deuxième mise en garde du géant en trois mois fait table rase pour l’avenir.
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28 juillet
Dans les Titres en action:
Le Canadien Pacifique voit son profit reculer malgré une hausse des revenus
Le Chemin de fer Canadien Pacifique (CP.TO, 97,83 $, en baisse de 0,71%) a affiché jeudi un profit en baisse pour son deuxième trimestre, malgré une hausse de ses revenus. La société établie à Calgary a fait état d’un bénéfice net trimestriel de 765 millions de dollars, en baisse par rapport à celui de 1,25 G$ réalisé lors de la même période un an plus tôt.
Le bénéfice par action s’est établi à 90 cents, alors qu’il avait été de 1,03 $ au deuxième trimestre de 2021. En excluant les éléments non récurrents, le Canadien Pacifique a affiché un bénéfice ajusté de 887 M$ au deuxième trimestre, en baisse de 3% par rapport à celui de 919 M$ réalisé l’an dernier.
Les revenus pour le trimestre clos le 30 juin ont atteint 2,20 G$, augmentant de 7% par rapport à ceux de 2,05 G$ de la même période un an plus tôt. La société a indiqué qu’un dividende trimestriel de 19 cents par action serait versé le 31 octobre aux actionnaires inscrits en date du 30 septembre.
Le président et chef de la direction du CP, Keith Creel, a souligné que ces nouveaux résultats faisaient suite à un premier trimestre difficile. «L’environnement de solide demande pour les biens nord-américains et pour les matières premières, jumelé avec nos propres initiatives de croissance et la récolte prometteuse de céréales au Canada, me permettent de croire que nous continuerons à accroître notre élan dans la deuxième moitié de 2022 et au-delà», a-t-il affirmé dans un communiqué de presse.
Merck porté par les ventes de ses superproductions, dont Keytruda
Le laboratoire américain Merck (MRK, 88,32 $US, en baisse de 3,19%) a vu ses ventes portées au deuxième trimestre par ses superproductions, l'anticancéreux Keytruda et le vaccin Gardasil, et a maintenu en état les prévisions de ventes annuelles de son nouveau traitement anti-COVID molnupiravir. Le chiffre d'affaires de l'entreprise, dont les produits sont commercialisés sous le nom MSD en dehors de l'Amérique du Nord, a progressé de 28% d'avril à juin, à 14,6 milliards de dollars américains.
Le bénéfice net a, lui, plus que doublé, à 3,9 G$US.
Merck a écoulé pour 5,3 G$US (+26%) de son produit-phare, Keytruda, et pour 1,7 G$US (+36%) de son vaccin contre le cancer du col de l'utérus, Gardasil. Les ventes de l'antidiabétique Januvia/Janumet ont en revanche légèrement reculé (-2%), à 1,2 milliard.
Merck a par ailleurs vendu pour 1,2 G$US de ses pilules contre le COVID, principalement au Japon et au Royaume-Uni. Développées en collaboration avec Ridgeback, elles avaient reçu les premiers feux verts des autorités à la fin 2021 et sont commercialisées sous le nom de Lagrevio.
Merck, qui en avait écoulé pour 3,2 milliards au premier trimestre, a maintenu ses prévisions de ventes du molnupiravir pour l'ensemble de l'année, à une fourchette comprise entre 5 et 5,5 G$US.
Pfizer dopé par les ventes de son vaccin et de sa pilule contre la COVID
Les ventes du vaccin et de la pilule contre la COVID de Pfizer (PFE, 48,53 $US, en baisse de 3,59%) ont dopé ses résultats au deuxième trimestre, le groupe pharmaceutique américain prévoyant toujours d'en vendre pour 54 milliards de dollars américains sur l'ensemble de l'année. D'avril à juin, le chiffre d'affaires du laboratoire a bondi de 47% pour atteindre 27,74 G$US, un record.
Son bénéfice net s'est quant à lui envolé de 78%, à 9,9 G$US. Les ventes du vaccin contre la COVID-19 Comirnaty, développé en collaboration avec le groupe allemand BioNTech (BNTX, 157,30 $US, en hausse de 0,91%), ont atteint 8,8 G$US (+20% par rapport à la même période en 2021), avec une hausse des ventes dans les pays émergents et des livraisons dans certains pays développés. Les livraisons ont en revanche ralenti aux États-Unis et au Canada.
Les ventes de la pilule contre la COVID Paxlovid, lancée fin 2021 et récemment utilisée par le président américain Joe Biden, ont de leur côté atteint 8,1 milliards de dollars. Sans ces deux produits, et sans les effets de change, le chiffre d'affaires de Pfizer aurait progressé de 1% seulement. Les ventes de son traitement de sevrage tabagique Champix ont notamment été réduites à presque rien, le groupe ayant suspendu sa distribution en raison de la présence trop élevée d'un composant potentiellement cancérigène.
Le laboratoire a maintenu ses prévisions pour l'ensemble de l'année, et ce malgré un impact plus important que prévu initialement des effets de change sur ses recettes: la hausse du dollar abaisse la valeur des bénéfices engrangés à l'étranger quand ils sont convertis dans la devise américaine.
JetBlue trouve un accord pour acheter Spirit à 3,8 G$US
La compagnie aérienne américaine à bas prix JetBlue (JBLU, 8,37 $US, en baisse de 0,37%) est parvenue jeudi à un accord avec sa rivale Spirit (SAVE, 25,01 $US, en hausse de 2,92%) pour acquérir cette dernière au prix de 3,8 milliards de dollars américains. Cette acquisition, qui doit obtenir le feu vert des régulateurs et des actionnaires, intervient au lendemain de l'abandon par Frontier (ULCC, 11,87$US, en hausse de 5,32%), une autre compagnie aérienne, d'un projet de fusion avec Spirit.
Si l'acquisition va à son terme, le nouveau groupe deviendra le cinquième transporteur aérien aux États-Unis en termes de nombre de sièges proposés derrière le «Big Four» constitué par les compagnies American, United, Delta et Southwest. Le nouveau groupe s'appuiera sur 77 millions de clients et détiendra 9% des parts du marché américain, selon les chiffres fournis par les deux entreprises.
Spirit et Frontier avaient annoncé en février leur intention de se rapprocher. Mais JetBlue avait créé la surprise quelques semaines plus tard en déposant à son tour une offre, financièrement plus intéressante pour les actionnaires de Spirit. Face au rejet du conseil d'administration de Spirit, JetBlue avait lancé en mai une offre publique d'achat (OPA) hostile
Dans l'accord annoncé jeudi, JetBlue propose le paiement en numéraire des actions de Spirit, au prix unitaire de 33,50 $US. C'est 38% de plus que le cours de clôture du titre mercredi. Les deux entreprises espèrent finaliser la transaction avant la fin du premier semestre 2024.
Panasonic: bénéfices en chute au T1
Le groupe technologique japonais Panasonic (6752.T, 1 120,50 $JPY, en hausse de 0,54%) a vu ses bénéfices chuter sur son premier trimestre 2022/23 à cause des perturbations des chaînes d'approvisionnement et de la flambée des coûts des matières premières, mais a laissé inchangées ses prévisions annuelles. Malgré des ventes en hausse sur la période avril-juin (+10% sur un an à 1 973,9 milliards de yens, soit 14,3 milliards d'euros), principalement en raison de la chute du yen, qui dope ses revenus à l'étranger, Panasonic a dit jeudi avoir subi de plein fouet l'impact sur l'activité économique entraîné par les confinements à Shanghai, les pénuries de composants et la flambée des prix des matériaux.
À taux de change constants, ses ventes totales n'ont augmenté que de 2%, grâce uniquement à ses divisions Énergie (incluant les batteries électriques pour l'industrie automobile) et «Connect», regroupant notamment ses activités dédiées à la gestion automatisée des chaînes d'approvisionnement. Panasonic a annoncé en mai vouloir coter séparément en Bourse cette lucrative division structurée autour de Blue Yonder, firme américaine de logiciels de gestion «intelligente» des chaînes d'approvisionnement pour l'industrie, qu'il a acquise l'an dernier pour 7,1 milliards de dollars américains.
En raison de nombreux vents contraires, le groupe a en revanche vu son bénéfice net dégringoler au premier trimestre de 36% sur un an à 48,9 milliards de yens (343,5 millions d'euros) et son bénéfice opérationnel de 39% à 63,7 milliards de yens (460,4 millions d'euros), selon un communiqué. Tout en misant pour le reste de son exercice qui s'achèvera à la fin mars 2023 sur une reprise de la production automobile et une augmentation de la demande en véhicules électriques, Panasonic estime que les difficultés liées aux pénuries et aux coûts élevés des matières premières vont perdurer au deuxième trimestre et au-delà.
Il a en conséquence laissé inchangées ses prévisions annuelles, tablant toujours sur un bénéfice net de 260 milliards de yens (+1,8% sur un an), un bénéfice opérationnel de 360 milliards de yens (+0,7%) et des ventes en hausse de 6,9% à 7 900 milliards de yens. Panasonic a annoncé mi-juillet sa volonté d'investir environ 4 milliards de dollars pour construire une nouvelle usine de batteries électriques aux États-Unis, où il est déjà un fournisseur clé du constructeur Tesla.
Volkswagen confiant après un début d'année mitigé
Le premier groupe automobile européen Volkswagen (VOW3.DE, 135,22 €, en hausse de 3,38%) a publié jeudi des résultats mitigés, le bénéfice net au deuxième trimestre ayant été plombé par un effet comptable tandis qu'il progresse sur les six premiers mois malgré la chute des ventes. Le géant allemand a en parallèle confirmé ses prévisions annuelles, fort d'un carnet de commandes rempli et d'une amélioration attendue «de la situation d'approvisionnement».
Entre avril et juin, l'entreprise a engrangé 3,9 milliards d'euros de résultat net (-22%) pour 69,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires. Un effet comptable de 2,4 milliards d'euros lié à des opérations financières sur les matières premières pèse sur le bénéfice, selon un communiqué. Sur le premier semestre, le bénéfice ressort en hausse de 26% sur un an, alors que le nombre de voitures vendues recule de 22% tant au deuxième trimestre qu'au premier semestre. En cause, la pénurie de semi-conducteurs qui continue de freiner la production et les restrictions sanitaires qui ont pesé sur le marché chinois.
Le chiffre d'affaires a légèrement progressé tant sur les trois que sur les six premiers mois de l'année — respectivement de 3% et de 2%. Mais cet indicateur a aussi profité de l'intégration, depuis juillet, de la marque américaine Navistar dans les comptes de la branche poids lourds Traton, dont le chiffre d'affaires passe de 13,4 milliards d'euros au premier semestre 2021 à 17,6 milliards en 2022.
Le chiffre d'affaires est en baisse pour les marques dites «Volume» (notamment VW, Skoda et Seat), stable pour Audi et en hausse pour Porsche. Ces deux dernières marques ont également vu leur bénéfice d'exploitation progresser pour la période de janvier à juin.
Nestlé: bond de 9,2% des ventes semestrielles
Le géant suisse de l'alimentation Nestlé (NESN.SW, 115,88 $CHF, en baisse de 1,36%) a annoncé jeudi des ventes en forte hausse au premier semestre, dopées par les hausses de prix et les acquisitions, mais a revu à la baisse son objectif de marge opérationnelle pour 2022. Sur les six premiers mois de l'année, le groupe propriétaire des dosettes de café Nespresso a vu son chiffre d'affaires bondir de 9,2% par rapport au premier semestre 2021, à 45,6 milliards de francs suisses.
Mais son bénéfice net a diminué de 11,7%, à 5,2 milliards de francs, notamment en raison de dépréciations d'actifs, indique-t-il dans un communiqué. Pour l'ensemble de l'année 2022, Nestlé a relevé son objectif de croissance de ses ventes aux environs de 7% à 8%, contre 5% auparavant. Il a cependant réduit son objectif de marge opérationnelle à 17%, contre 17 à 17,5% visés précédemment.
Son chiffre d'affaires a bénéficié au premier semestre d'une accélération des hausses de prix pour compenser l'inflation ainsi que d'acquisitions, qui ont contribué à la hausse des ventes à hauteur de 1%, précise le groupe. Nestlé a notamment bénéficié du rachat des marques de vitamines et compléments alimentaires The Bountiful Company et d’Orgain, spécialisé dans la nutrition à base végétale.
Les ventes ont été portées entre autres par les produits pour animaux de compagnie, le café, les produits végétariens et le chocolat, porté notamment par les produits saisonniers. La nutrition infantile a également affiché une croissance «élevée à un chiffre», en partie grâce au retour de la croissance en Chine où les ventes avaient subi le contrecoup de la baisse de la natalité l'an passé.
La croissance organique, indicateur clé pour évaluer l'évolution des ventes hors effets de changes et acquisitions, s'est de nouveau accrue, grimpant à 8,1%, l'effet prix contribuant à cette croissance à hauteur de 6,5%.
Stellantis affiche une marge record au premier semestre et 8 milliards d'euros de bénéfice
Stellantis (STLA, 13,82 $US, en hausse de 3,29%), le quatrième groupe automobile mondial, a publié jeudi un bénéfice net de 8 milliards d'euros pour le premier semestre, en progression de 34% sur un an, poussé par des prix en forte hausse, notamment en Amérique du Nord. Le groupe, né de la fusion de PSA et Fiat-Chrysler, a enregistré un chiffre d'affaires en augmentation de 17% à 88 milliards d’euros, avec une marge opérationnelle à 14,1%, jamais atteinte auparavant par les constructeurs.
Sur un marché automobile fortement ralenti par les pénuries de puces électroniques, le groupe a pourtant vu ses ventes baisser de 7% en volume au niveau mondial touchées notamment par l'effondrement du marché européen. Dans ce contexte, le résultat du premier semestre est le reflet de prix en hausse, de ventes plus haut de gamme et d’effets de change positifs, a précisé le groupe dans un communiqué.
Le groupe a notamment enregistré une rentabilité «record» en Amérique du Nord où les prix des véhicules et les ventes ont explosé, avec une marge opérationnelle courante à 18,1%. Le groupe a également enregistré une hausse de 50% de ses ventes de voitures électriques, avec 136 000 unités écoulées au niveau mondial.
Stellantis avait déjà enregistré en 2021 d'énormes profits pour sa première année d'existence, avec une marge opérationnelle de 11,8% contre 10% prévu et 13,4 milliards d'euros de bénéfice net. Il promet des «marges opérationnelles courantes à deux chiffres tout au long de la décennie». Après la forte chute du marché automobile européen au premier semestre, le groupe a revu fortement à la baisse ses prévisions de ventes pour l'année 2022.
Il envisage des volumes en baisse de 12% en Europe, de 8% en Amérique du Nord, des ventes stables au Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique du Sud. Ses prévisions restent inchangées pour la Chine (stable) et l'Inde-Asie-Pacifique (+5%).
Nissan maintient ses objectifs malgré des vents contraires au 1 T
Le constructeur automobile japonais Nissan (7201.T, 528 $JPY, en hausse de 3,65$) a annoncé jeudi un déclin de ses bénéfices au premier trimestre de son exercice 2022/23 démarré le 1er avril, marqué par de nombreux vents contraires, mais a confirmé ses objectifs annuels. Son bénéfice net sur la période a totalisé 47,1 milliards de yens (quelque 340 millions d'euros au cours actuel), soit une chute de 59% sur un an.
Mais la très forte baisse de ce résultat net s'explique principalement par un effet de base défavorable, comparé au bénéfice net de Nissan dopé, un an plus tôt, par un important gain exceptionnel provenant de la cession de ses parts dans l'allemand Daimler. La baisse de son bénéfice opérationnel sur le trimestre écoulé a ainsi été plus limitée (-14,2% à 64,9 milliards de yens) et son chiffre d'affaires a progressé de 6,4% à 2 137,3 milliards de yens (15,5 milliards d'euros), malgré une forte diminution de ses ventes en volume (-21,8% sur un an).
Nissan a expliqué dans un communiqué avoir souffert d'un «environnement de marché extrêmement difficile», entre les confinements à Shanghai, la pénurie persistante des semi-conducteurs et la flambée des prix de matières premières et des coûts de logistique. Mais Nissan est aussi mieux préparé que par le passé pour résister à des chocs externes, selon M. Uchida.
Le groupe estime avoir réussi à atténuer les vents contraires en poursuivant l'amélioration de la «qualité de ses ventes» — c'est-à-dire en vendant ses véhicules plus cher — ainsi qu'en restant «concentré sur la discipline financière» et le contrôle de ses coûts fixes, selon son communiqué. Nissan précise avoir aussi profité d'un effet devises favorable lié à la chute du yen ces derniers mois, qui a gonflé artificiellement ses recettes générées à l'étranger.
L'allié du français Renault continue de viser un bénéfice net de 150 milliards de yens sur l'ensemble de son exercice 2022/23 (ce qui serait une baisse de 30% sur un an), pour un bénéfice opérationnel quasi stable à 250 milliards de yens et un chiffre d'affaires annuel en hausse de 18,7% à 10 000 milliards de yens (72,3 milliards d'euros au cours actuel).
À surveiller
Microsoft (MSFT, 268,74 $US): une bonne performance là où ça compte. Microsoft a raté la cible des analystes pour ses résultats du quatrième trimestre de son exercice 2022 terminé le 30 juin, mais cela n’inquiète pas trop Daniel Ives, analyste chez Wedbush, qui préfère centrer son attention sur la robustesse des prévisions de l’entreprise pour son exercice 2023.
Shopify (SHOP, 33,97 $US, 43,75 $CA) : est-ce que le pire est passé? Le fournisseur de solutions de commerce électronique Shopify a fait état de résultats inférieurs aux prévisions pour son deuxième trimestre terminé le 30 juin, mais cela n’a pas empêché le titre de rebondir quelque peu mercredi après une difficile séance la veille.
Air Canada (AC, 16,96 $): enfin un recul du prix du carburant. L’analyste Konark Gupta, de la Banque Scotia, relève ses prévisions à court terme sur le titre d’Air Canada, qui dévoilera ses résultats du second trimestre de son exercice 2022 le 2 août, grâce au repli des prix du carburant.
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29 juillet
Dans les Titres en action:
P&G s'attend à «des vents contraires» et déçoit Wall Street
Le groupe de produits de grande consommation Procter & Gamble (P&G) (PG, 142,60 $US, en baise de 3,69% avant l'ouverture) a fait part vendredi d'objectifs financiers annuels qui ont déçu le marché, le groupe s'attendant à être secoué par de fortes turbulences dans les prochains mois. «Nous nous attendons à une autre année marquée par des vents contraires considérables», a prévenu le PDG de l'entreprise, Jon Moeller, dans le communiqué détaillant les résultats du quatrième trimestre décalé.
P&G, qui fabrique notamment les rasoirs Gillette, les couches Pampers et les brosses à dents Oral-B, mentionne l'impact négatif des taux de change, les prix plus élevés des matières premières et la hausse des coûts liés au transport comme éléments pesant sur sa croissance. L'entreprise s'attend à un bénéfice par action de 5,93 dollars américains pour l'année fiscale 2023, en dessous des 6,12 $ US anticipés par les analystes de Wall Street.
L'impact des «vents contraires» devrait peser à hauteur de 3,3 G$ US sur les comptes du groupe. L'action de P&G chutait de près de 4%, à 142,50 $ US lors des échanges électroniques précédant l'ouverture de la Bourse.
Au 4e trimestre de son exercice décalé, l'entreprise a affiché une santé plutôt solide avec un chiffre d'affaires de 19,5 G$ US (+3% en un an), un peu mieux que prévu. Son bénéfice par action, ajusté des éléments exceptionnels, s'est lui établi à 1,23 $ US, en hausse de 7%, mais légèrement en dessous des attentes.
P&G a augmenté les prix de ses produits de 8% en moyenne d'avril à juin alors que le volume de ventes a reculé de 1% sur la même période, une baisse que le groupe attribue au ralentissement de l'activité en Chine à cause des confinements et à la réduction de ses activités en Russie depuis le début de l'invasion de l'Ukraine.
Chevron dégage 11,6 G$ US de bénéfice net au 2e trimestre
Le groupe américain Chevron (CVX, 154,88 $US, en hausse de 2,99% avant l'ouverture) a, comme les autres majors pétrolières, profité de la flambée récente du prix des hydrocarbures, son bénéfice net s'envolant à 11,6 milliards de dollars américains au deuxième trimestre malgré un léger repli de sa production totale. L'entreprise a produit 2,9 millions de barils équivalent pétrole par jour d'avril à juin, soit 7% de moins que sur la même période en 2021. Ce repli est principalement dû à la vente de concessions en Thaïlande et en Indonésie.
Aux États-Unis, où le président Joe Biden accuse régulièrement les géants de l'énergie de se faire de l'argent sur le dos des automobilistes, la production a augmenté de 3%. Mais le groupe a profité de l'envolée des prix des hydrocarbures, catapultés par les sanctions contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine et par le rebond de la demande après le trou d'air du début de pandémie de COVID-19.
Son chiffre d'affaires trimestriel a bondi de 83%, à 68,76 G$ US. Son profit a, de son côté, plus que triplé. Il a été dopé par la forte augmentation des bénéfices générés par la production de brut en dehors des États-Unis, qui sont passés de 1,7 G$ US à 5,2 G$ US grâce à la vente d'actifs.
Chevron a aussi tiré avantage de son activité de raffinage. Aux États-Unis, le groupe a transformé moins de brut qu'il y a un an (-8%), en raison d'opérations de maintenance, mais avec la hausse des prix des produits raffinés, en particulier du kérosène pour les avions, ses ventes ont progressé de 4% en valeur et ses marges ont plus que triplé.
En dehors des États-Unis, le volume de brut transformé a augmenté de 9% avec l'accélération de la cadence des raffineries, portant le chiffre d'affaires en hausse de 4%. Là aussi les marges ont énormément augmenté, les profits passant de 63 millions à plus d'un milliard de dollars. Comme ExxonMobil, le groupe ne prévoit a priori pas d'utiliser les profits supplémentaires pour augmenter plus que prévu ses dépenses d'investissements, mais il a fait diminuer son niveau d'endettement et prévoit d'augmenter les sommes versées à ses actionnaires: le groupe a relevé de 10 à 15 G$ US la fourchette haute de son programme de rachat d'actions pour l'année.
Avec la flambée du brut, le profit d'ExxonMobil s'envole à 17,9 G$ US
Le géant américain des hydrocarbures ExxonMobil (XOM, 94,50 $US, en hausse de 2,01% avant l'ouverture) a pompé un peu plus de pétrole au deuxième trimestre et l'a vendu beaucoup plus cher avec l'envolée des prix du brut sur les marchés, faisant plus que tripler son bénéfice net à 17,9 milliards de dollars américains. Et la production s'est établie à 3,73 millions de barils équivalent pétrole par jour sur la période, soit 4% de plus qu'au premier trimestre.
Le chiffre d'affaires de l'entreprise a en conséquence augmenté de 71% pour atteindre près de 115,7 G$ US, détaille un communiqué vendredi. Le gouvernement américain reproche régulièrement aux majors pétrolières de s'enrichir grâce à la flambée des prix de l'énergie sans prendre la peine de tenter de résoudre le problème, le président Joe Biden disant même début juin sur le ton de la plaisanterie qu'ExxonMobil avait «gagné plus d'argent que Dieu» au deuxième trimestre.
Le groupe assure faire des efforts. La production dans le bassin permien, à cheval entre le Texas et le Nouveau-Mexique, a progressé d'environ 130 000 barils équivalent pétrole par jour et devrait s'accroître de 25% cette année. «Nous aidons également à répondre à la demande accrue en augmentant notre capacité de raffinage à environ 250 000 barils par jour au premier trimestre de 2023, ce qui représente le plus grand ajout de capacité de l'industrie aux États-Unis depuis 2012», a souligné le PDG Darren Woods dans le communiqué.
L'entreprise a profité de la forte demande pour faire fonctionner ses raffineries à une cadence élevée, ce qui lui a permis de nettement augmenter ses marges de ce côté également. Le groupe ne prévoit pas en revanche d'utiliser la nouvelle manne financière pour augmenter plus que prévu ses dépenses d'investissement cette année. Mais il a versé 7,6 G$ US à ses actionnaires sur le trimestre.
Engie : bénéfice net plus que doublé au 1er semestre
Le groupe français Engie (ENGI.PA, 12,16 €, en hausse de 0,98%) a annoncé vendredi un bénéfice net plus que doublé au premier semestre à 5 milliards d'euros, contre 2,3 milliards un an plus tôt, grâce aux prix élevés de l'énergie. «La plupart de nos activités ont contribué à cette hausse, en particulier les activités d'achat et de vente d'énergie, qui ont bénéficié du niveau très élevé des prix des commodités et d'une grande volatilité», a expliqué la directrice générale Catherine MacGregor à des journalistes.
Les résultats ont ainsi notamment été portés par l'activité de fourniture d'énergie, le nucléaire en Belgique ou encore les renouvelables. L'entreprise, principal fournisseur de gaz en France et dont l'État français détient près de 24%, souligne également dans un communiqué une «réduction significative de l'exposition financière et physique au gaz russe».
Le chiffre d'affaires semestriel a progressé de 72% à 43,2 milliards d'euros et l'excédent brut d'exploitation (BAIIDA) de 44% à 7,5 milliards sur la période, selon des chiffres retraités pour tenir compte de la cession en cours de sa filiale Equans par Bouygues. Malgré ces bons résultats, le groupe maintient ses prévisions inchangées pour l'année compte tenu des «incertitudes».
Il vise ainsi toujours un résultat net récurrent 2022 entre 3,8 et 4,4 milliards d'euros. Engie précise toutefois que ce résultat serait gonflé de 0,7 milliard «si les conditions de marché et l'environnement de prix (au 30 juin 2022) devaient se poursuivre au second semestre». Le groupe a par ailleurs confirmé qu'il allait accorder en novembre une remise de 100 euros en moyenne par client bénéficiaire du chèque énergie. Il va également mettre en place un fonds de soutien de 60 millions d'euros à destination des petites et moyennes entreprises.
À surveiller
Canadien Pacifique (CP, 99,54 $): un analyste relève son cours cible… sous la valeur du titre. Le transporteur ferroviaire Canadien Pacifique a dévoilé des résultats mitigés au second trimestre avec des revenus de 2,2 milliards de dollars (G$), en hausse de 7% sur un an, et un bénéfice par action de 0,82 $.
Cargojet (CJT, 139,00$): de bons résultats, mais un analyste abaisse son cours cible sur un an. L’entreprise de transport de marchandises par avion Cargojet a publié des résultats robustes au second trimestre, grâce entre autres à la hausse de la demande pour les appareils dédiés à certains de ses clients. Cela n’empêche pas Nick Corcoran, d’Acumen Capital, d’abaisser son cours cible sur un an sur le titre de la société.
Rogers Communications (RCI.B, 60,16 $): une base solide qui vient apaiser les craintes des effets de la panne majeure. Le géant canadien des télécommunications Rogers a dévoilé, au second trimestre, des revenus et un bénéfice avant intérêts, impôts et amortissement (BAIIA) respectivement 2% et 3% au-dessus du consensus des analystes.