GIEC : un responsable compare les sceptiques aux cigarettiers

Publié le 23/11/2009 à 14:06

GIEC : un responsable compare les sceptiques aux cigarettiers

Publié le 23/11/2009 à 14:06

Par La Presse Canadienne

Le physicien suisse Thomas Stocker, vice-président du groupe d'experts de l'ONU sur le climat, estime que ceux qui contestent le rôle de l'activité humaine dans le réchauffement de la planète mènent une "propagande très similaire à celle montée jadis par l'industrie du tabac pour nier les effets de la cigarette sur la santé".

Des faits sont établis, insiste-t-il dans un entretien au Monde daté de mardi, citant l'augmentation de la température moyenne mondiale de plus de 0,7 degré au siècle dernier, l'élévation du niveau des océans de 17cm, et le recul des glaces de 10%. Ceux qui contestent le rôle de l'activité humaine dans le changement climatique "ignorent les faits mis au jour par les sciences du climat depuis quarante ans", dit-il.

Car le lien de cause à effet entre l'augmentation de la concentration atmosphérique des gaz à effet de serre et ces observations est établi par "plusieurs ensembles de preuves obtenues de manière indépendante", poursuit M. Stocker, ajoutant que l'augmentation de dioxyde de carbone (CO2) est "le fruit de la combustion de ressources fossiles et de la déforestation".

Thomas Stocker, professeur de physique du climat à l'université de Berne, copréside le groupe I du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) des Nations unies.

Les travaux du GIEC font référence, notamment pour l'élaboration d'un nouveau traité qui succédera au protocole de Kyoto contre le changement climatique à son expiration en 2012. Les 192 pays de l'ONU en discuteront au sommet de Copenhague qui commencera le 7 décembre mais il paraît très peu probable qu'un accord soit conclu à cette occasion.

Dans le contexte actuel, estime M. Stocker, le discours des contradicteurs sur le climat a "sans doute" un impact sur les politiques.

"Aux Etats-Unis, de prétendus 'think tanks', financés par les industries pétrolières et minières, louent les services des scientifiques qui n'ont souvent jamais travaillé sur le climat, mais qui produisent des documents qu'ils diffusent, qu'ils mettent à disposition des médias, des décideurs politiques ou de leur entourage", affirme-t-il. Le GIEC, au contraire, dit-il, "permet à tout chercheur qui a une expertise dans la science climatique de (la) faire valoir".

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.