Une telle hausse aurait un effet majeur sur la fréquentation des écoles privées et, par ricochet, sur les finances publiques.
Selon une étude réalisée en 2013 auprès de 9 618 parents de toutes les régions du Québec et dirigée par des professeurs de l'Université de Sherbrooke, une hausse de 1 000 $ à 1 999 $ des droits de scolarité amènerait 32 % des parents à retirer leur enfant de l'école. Si la hausse était inférieure à 1 000 $, 31 % des parents feraient de même. En d'autres termes, 63 % des parents sont très sensibles au coût de l'école privée.
S'il en est ainsi, c'est certainement parce que plusieurs familles font déjà d'importants sacrifices pour donner le meilleur à leur enfant. De plus, s'ils se serrent la ceinture pour y arriver, ce n'est pas par mépris pour les enseignants de l'école publique, mais plutôt parce qu'ils croient que leur enfant bénéficie d'un meilleur encadrement dans le secteur privé.
Selon l'échantillon des parents consultés pour cette étude, 7 % de ceux qui envoient un enfant à l'école privée avaient un revenu familial brut de moins de 50 000 $, 21 % en avaient un de 50 000 $ à 99 999 $ et 29 %, de 100 000 $ à 149 999 $. Ce sont ces 57 % des parents envoyant un enfant au privé qui seraient les plus vulnérables à une hausse du coût de l'école privée pour leur enfant.