À la veille de l’ouverture de leur premier magasin à l’extérieur de la province, la Maison Simons continue de travailler pour installer leurs étalages dans le Canada anglais. Mais le détaillant de Québec fait face à des adversaires qui cherchent à l’en empêcher, a confié le président-directeur général de la chaîne, Peter Simons.
« Nous avons plusieurs négociations en cours. Nous avons aussi des obstacles, des gens qui ne veulent pas nous voir ouvrir des magasins et qui essaient de nous arrêter », a expliqué M. Simons après avoir prononcé une allocution devant le Cercle canadien de Montréal ce lundi.
L’entreprise continue de chercher des occasions, notamment à Toronto, où la maison a plusieurs discussions en cours.
Par contre, plusieurs restrictions empêchent Simons d'entrer dans certains centres commerciaux, a raconté M. Simons, d'autant que plusieurs joueurs américains sont sur l'échiquier, soit avec leurs propres magasins ou avec leurs centres d'achats.
« C’est clair qu’ils ne veulent pas de concurrence. Ils prennent toutes les mesures auxquelles ils ont accès avec les propriétaires de centres commerciaux pour nous arrêter », a précisé M. Simons.
En attendant, Simons ouvrira son premier magasin hors Québec le 17 octobre prochain dans le West Edmonton Mall, en Alberta. L’investissement de 25 M$ pour un établissement de 100 000 pieds carrés a été annoncé en janvier 2011. La distribution pour cette adresse se fera à partir du Québec.
L’ouverture du prochain établissement de Simons aux Galeries d’Anjou est prévue pour le mois d’août 2013.
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Agrandissement majeur aux Galeries d'Anjou
Voici quelques-uns des points abordés par Peter Simons lors de son allocution ce lundi.
- Le dirigeant du détaillant s’est prononcé en faveur du maintien des sièges sociaux d’entreprises québécoises. « Il faut identifier ces entreprises qui créeront de la valeur à long terme et les soutenir », puisqu’elles vont créer des emplois à plus haute valeur ajoutée et qu’elles auront « la sensibilité de participer pleinement au développement des communautés où elles se trouvent ». Ce n’est pas là une question de nationalisme économique, mais de réalisme, étant donné le type d’emplois qui viennent avec ces centres de décisions, insiste M. Simons. « Nous avons agrandi notre siège social à Québec pour y loger des designers. Sans nos efforts, ces emplois seraient rapatriés à New York ».
- Demeurer une entreprise à capital fermé leur a permis de mieux grandir, même si cela s’est fait plus lentement. La possibilité d’avoir seulement quelques investisseurs, qui comprennent mieux la stratégie et les valeurs de l’entreprise est « sous-estimée » selon M. Simons. À son avis, cela permet un équilibre unique entre la création de richesse pour l’entreprise et pour la communauté. C’est une « opportunité unique de créer de la valeur dans toutes les sphères d’influence. Une communauté ou une entreprise définie par ses valeurs créera plus rapidement de la richesse pour ses participants. »
- M. Simons a voulu remettre les pendules à l’heure par rapport à l’industrie financière. « Oui la finance c’est important, mais nous nous sommes éloignés de comment les valeurs peuvent contribuer à la création de richesse et à un rendement pour tous les acteurs dans une entreprise orientée sur le long terme. La finance a besoin de retrouver son équilibre », bref, tout n’est pas toujours une question de profit, insiste le dirigeant.
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