Shopify est visée par une action collective liée à ses récentes mises à pied

Publié le 30/05/2023 à 18:44, mis à jour le 30/05/2023 à 18:50

Shopify est visée par une action collective liée à ses récentes mises à pied

Publié le 30/05/2023 à 18:44, mis à jour le 30/05/2023 à 18:50

Par La Presse Canadienne

Shopify a réduit son effectif de 20% au début du mois et de 10% l'an dernier. (Photo: La Presse Canadienne)

Une action collective allègue que Shopify a renié un accord qu’elle avait proposé à certains employés qui ont été mis à pied lors d’une récente série de coupes.

Selon l’action collective, certains des employés de l’entreprise spécialisée dans les solutions de paiements licenciés au début du mois de mai s’étaient fait présenter d’importantes indemnités de départ auxquelles ils auraient eu droit s’ils signaient l’accord en quelques jours.

Cependant, une fois que les travailleurs ont signé les accords — même lorsque cela a été fait avant la date limite évoquée —, Shopify leur aurait signifié qu’ils recevraient plutôt des sommes nettement inférieures à celles initialement proposées.

«Les individus ont fait la chose raisonnable, qui est d’accepter, seulement pour se faire dire que même s’ils s’étaient fait faire des offres raisonnables, même s’ils avaient accepté cette offre raisonnable, (l’offre n’aura pas lieu) et ils devront signer un tout nouvel accord pour un montant bien moindre», a affirmé Lior Samfiru, un avocat chargé de l’affaire.

«Cela ne fonctionne tout simplement pas comme ça. J’examine des indemnités de départ tous les jours et je fais cela depuis 21 ans, et je n’ai jamais vu un employeur faire quelque chose comme ça.»

Le demandeur de l’action collective, Iain Russell, a affirmé qu’il avait accepté une somme de 88 000$ avant que Shopify ne lui propose plutôt que 44 000$. Il a ajouté qu’on lui avait dit que s’il n’acceptait pas l’offre de 44 000$, il recevrait plutôt 36 000$.

Lorsque leurs offres de licenciement ont été révisées, M. Samfiru a indiqué que les travailleurs avaient reçu une «vague déclaration sur une erreur de calcul».

«Pour beaucoup de gens (…), la différence est significative», a souligné M. Samfiru.

«Nous avons vu entre 10 000$, 50 000$ et 60 000$ de différence entre ce que les individus ont accepté et ce que Shopify dit maintenant qu’ils obtiendront. Nous ne parlons de rien de mineur ici.»

M. Samfiru fait valoir que les gestes de Shopify constituent une rupture de contrat et demande 80 millions de dollars (M$) en dommages-intérêts et 50M$ en dommages-intérêts punitifs, alourdis et exemplaires.

Ces montants pourraient changer en fonction du nombre de travailleurs auxquels des offres changeantes ont été présentées, a-t-il ajouté.

Shopify n’a pas répondu à une demande de commentaire.

L’entreprise a réduit son effectif de 20% au début du mois et de 10% l’an dernier.

Shopify a refusé de donner le nombre d’employés qui quitteraient l’entreprise lors de la réduction annoncée en mai, mais elle a indiqué dans un dossier réglementaire qu’elle comptait 11 600 employés à la fin de 2022. Vingt pour cent de ce nombre équivaut à environ 2 300 personnes.

Dans une lettre ouverte annonçant les mises à pied, le fondateur et chef de la direction de Shopify, Tobi Lütke, a promis au personnel sortant au moins 16 semaines d’indemnité de départ, en plus d’une semaine pour chaque année d’ancienneté chez Shopify. Des prestations médicales et un programme d’aide aux employés couvriront les personnes touchées pendant la même période.

Ceux qui partent pourront également conserver leur mobilier de bureau et, bien qu’ils aient à rendre les ordinateurs portables de leur entreprise, M. Lütke a affirmé que Shopify avait promis d’aider à en payer de nouveaux.

Il a expliqué la série de mises à pied, intervenue à l’époque où Shopify a vendu ses activités de logistique, comme un effort pour réduire les «quêtes secondaires distrayantes» qui divisent l’attention de l’entreprise sur ses principaux objectifs.

«Je reconnais l’impact écrasant que cette décision a sur certains d’entre vous et je n’ai pas pris cette décision à la légère», avait écrit M. Lütke.

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