Philippe Dubuc, la griffe québécoise d’un groupe international

Publié le 17/05/2019 à 14:30

Philippe Dubuc, la griffe québécoise d’un groupe international

Publié le 17/05/2019 à 14:30

Par Catherine Charron
Le créateur Philippe Dubuc devant des supports de vêtements.

Le créateur Philippe Dubuc dans sa boutique du Vieux-Montréal (Photo: Catherine Charron)

«J’avais envie d’un nouveau défi», lance d’entrée de jeu Philippe Dubuc. Le créateur montréalais qui roule sa bosse depuis plus de vingt ans s’est joint au Groupe Sarah Pacini à l’été 2017. Maintenant que «tout est en place», il lève le voile sur cette transition.

Les circonstances ont joué en faveur de cette rencontre selon lui. En 2016, sa partenaire de longue date, Marie-Claude Gravel, lui annonçait qu’elle souhaitait se lancer dans un nouveau projet. Pour Philippe Dubuc, pas question de mettre fin à l’aventure: «c’était vital. Je savais que la marque Dubuc avait encore un potentiel de croissance». Il était néanmoins à la recherche d’un nouveau partenaire.

De son côté, le groupe belge Sarah Pacini, qui, depuis une quinzaine d’années, appartient à la Québécoise Naila Jaffer, souhaitait ouvrir une division pour homme.

«Naturellement», les deux parties, qui se connaissaient déjà depuis de nombreuses années, ont entamé des discussions au printemps 2017.

Depuis, le groupe a acquis la griffe montréalaise, et le créateur s’est joint à l’équipe de designers basés un peu partout sur le globe de Sarah Pacini Men, tout en demeurant à la tête de celle de Philippe Dubuc.

L’offre des deux marques est complémentaire selon le Montréalais. Lui qui a longtemps offert des vêtements habillés et structurés aux couleurs sobres touche maintenant à un style plus fluide et décontracté, à la finition tout aussi luxueuse.

Et les morceaux de sa marque homonyme ne sont pas imperméables à ces nouvelles silhouettes. «Les structures de Philippe Dubuc se sont assouplies, et on a introduit des matières premières bistretchs» rendues accessibles grâce au plus grand pouvoir d’achat du groupe explique-t-il.

Place à la création

Pour le designer, cette acquisition, dont il préfère taire les détails, a tout changé. Lui qui portait plusieurs chapeaux lorsqu’il était à la tête de sa ligne de vêtements peut maintenant se concentrer exclusivement à la conception.

Tout le travail logistique, administratif, marketing et de mise en marché est pris en charge par l’équipe de Sarah Pacini. La production des vêtements signés Philippe Dubuc se fera aussi dans les manufactures du groupe, toujours situées au Canada et en Europe. Il a même déplacé son atelier dans le bureau montréalais de Sarah Pacini, situé dans Ahuntsic-Cartierville, tout près de la Cité de la Mode.

Seule l’équipe de vente d’origine de sa boutique du Vieux-Montréal a suivi le designer dans ce nouveau chapitre.

«Dans cette structure, ça me permet de me concentrer sur mes activités stylistiques en sachant qu’il y a d’autres spécialistes pour gérer les autres activités», résume-t-il.

Sans parler de chiffres, le créateur montréalais estime que ce changement de paradigme a permis à Philippe Dubuc de «connaître un nouvel essor».

Photo de Jimmy Hamelin

Des visées internationales

Pour l’instant, la marque se concentre à solidifier ses bases sur le marché québécois. Ses vêtements, qui n’étaient plus distribués dans les Simons depuis 2017, y retourneront dès cet automne.

Ses collections sont disponibles à la fois dans sa boutique homonyme à l’angle des rues Saint-Pierre et le Moyne dans le Vieux-Montréal, de même que dans la boutique Sarah Pacini Men qui a pignon sur rue dans Westmount. Ses chemises, quant à elles, sont aussi disponibles dans la succursale de Sarah Pacini des Cours Mont-Royal.

À quand une percée dans le réseau de distribution international de Sarah Pacini Men? Philippe Dubuc reste vague, confirmant néanmoins qu’ils «ont des projets d’expansion, au sein du groupe. Sur quel marché? Ça reste à voir».

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