Le Québec se dote d’un hub d’innovation international à Montréal

Publié le 31/03/2023 à 12:00

Le Québec se dote d’un hub d’innovation international à Montréal

Publié le 31/03/2023 à 12:00

Par Emmanuel Martinez

Avec l’annonce de la création de l'Espace Ax-C, le ministre Pierre Fitzgibbon estime se doter d’une vitrine pour montrer le savoir-faire québécois à l’international. (Photo: Antoine Saito)

Montréal et le Québec ont beaucoup de qualité en matière d’innovation et de création de start-ups, mais il manquait un centre majeur de développement technologique pour concurrencer d’autres régions et attirer des investisseurs étrangers, selon le gouvernement du Québec.

Avec l’annonce de la création de l'Espace Ax-C, le ministre de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie du Québec, Pierre Fitzgibbon, estime se doter d’une vitrine pour montrer le savoir-faire québécois à l’international et attirer des investissements étrangers.

« On veut faire de l’expertise québécoise une référence au niveau international, a-t-il affirmé en conférence de presse, vendredi matin. L'écosystème d'innovation est déjà solide, mais on veut aller plus loin. Ce hub fera rayonner Montréal, mais aussi les entreprises en région qui pourront y participer. »

Québec met sur la table 38,5 millions de dollars (M$) pour que l’ouverture prévue en 2024 se concrétise. Ottawa allongera 7M$ et Montréal, 2,5M$. L’École de technologie supérieure pilotera ce dossier qui a été vanté par son directeur général, François Gagnon.

«Quand on accueillait une mission étrangère à Montréal, on faisait la tournée des universités, mais avec ce hub, ces visiteurs font faire "wow!". C’est beaucoup plus efficace de présenter ce qu’on a offrir d’un coup. Cela rend le tout plus fluide. Cela répond aux besoins des grands donneurs de contrats.»

Montréal espère ainsi concurrencer la région torontoise qui compte sur les centres MaRS et Communitech. «On a beaucoup de talent ici, mais il nous manquait cette synergie qui fait qu’on pourrait accélérer par deux les cycles d’innovation et de commercialisation», a mentionné l’idéateur du projet et directeur général du Centech, Richard Chénier.

« Les investisseurs et les grandes entreprises technologiques font le tour de la planète pour trouver des innovations stratégiques, mais pour les attirer, faut avoir un vaisseau amiral, poursuit-il. Si on souhaite que ces joueurs-là s’arrêtent à Montréal et au Québec, on doit être au même niveau que les autres comme Amsterdam avec Matrix One et Lille avec EuroTech. »

«C’est une vitrine internationale qu’on n’a pas en ce moment qu’on va créer », ajoute Luc Rabouin, responsable du développement économique et commercial, du savoir, de l'innovation et du design au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Ax-C réunira donc dans un même lieu des entreprises, des incubateurs, des accélérateurs, des investisseurs, des chercheurs et des étudiants. Des services seront offerts pour développer et commercialiser des solutions technologiques par des entrepreneurs d’ici.

«On investit beaucoup dans la  recherche fondamentale au Québec, mais concernant la création de start-ups, on n’est pas assez forts», note le ministre Fitzgibbon qui espère que ce centre servira de levier pour l'émergence de licornes.

Ce centre d’innovation se trouvera dans des locaux existants du centre-ville de Montréal, mais le lieu exact n’a pas été dévoilé.

Et pour ceux qui se demandent ce que signifie « Ax-C », l’explication est plutôt vague. «Ax» fait référence à  l’idée de la direction à prendre, d’un point focal et d’un tracé à suivre, tandis que le «C» évoque la collaboration, la collectivité, la convergence et la commercialisation.

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