«Tu ne peux pas brasser des affaires en changeant une couche»

Offert par Les Affaires

Publié le 24/08/2017 à 11:45

«Tu ne peux pas brasser des affaires en changeant une couche»

Offert par Les Affaires

Publié le 24/08/2017 à 11:45

Par Matthieu Charest

PARENT SOLO. Jeune entrepreneur, Patrick est loin de pleurer sur son sort. Il y voit même parfois un avantage. Témoignage.

Allons à la rencontre d'entrepreneurs monoparentaux, pour découvrir leur histoire mais aussi les trucs qui leur permettent de rester d'attaque malgré les turbulences familiales. Voici par exemple Patrick Perreault.

Après son divorce, Patrick a réorganisé sa vie afin de maximiser le temps qu'il passe avec ses enfants. D'abord, les bureaux de l'entreprise montréalaise qu'il a fondée et qu'il dirige, Périmètre (spécialisée dans la mise en marché et le développement numérique), se trouvent à un coin de rue de chez lui. Et son ex-femme, «qui est encore plus occupée que moi», lance-t-il, habite tout près de son domicile. Ils partagent une voiture, le transport du plus grand avec les parents d'un copain qui va à la même école, et surtout, la garde des petits selon le principe du «5-2».

Un conseil? Bâtissez un réseau de soutien.

Si vous êtes le seul parent présent, peut-être avez-vous de la famille, des amis ou d'autres parents autour de vous dans la même situation.

«Je trouve que mon ex-épouse est une femme extraordinaire. Bien sûr, les premiers mois après la séparation sont difficiles. La première épicerie tout seul, c'est intense ! Toutefois, aujourd'hui, je trouve que je m'en sors assez bien. Même si l'entrepreneuriat, c'est une maladie mentale un peu soft. J'ai l'air stable, non ?» (Rires)

Comme on le voit, l'entrepreneur est loin de pleurer sur son sort. Il voit même parfois un net avantage à sa situation. «Quand je dis que mes enfants passent en premier, je fais fondre du monde dans la pièce. Je deviens "Père Teresa". Cependant, ce n'est pas aussi facile pour les femmes qui vivent la même situation que moi. Pour elles, c'est une demande si elles doivent partir à 16 h 30. Dans mon cas, c'est presque mignon quand je le fais. Et je suis très clair avec mes clients : non, je ne peux pas être membre de tel ou tel CA. Je suis capable de mettre mes limites.»

Quant à l'équilibre et à la conciliation travail-famille, lui aussi se montre nuancé. D'abord, explique-t-il, il y a une différence entre mouvement et direction. Quarante heures travaillées, si elles sont productives, valent bien mieux que 60 heures gaspillées.

Il estime qu'il faut tuer le superman en soi et apprendre à lâcher prise. «Tu dois faire la paix avec ça. Bien sûr que je ne suis pas aussi productif qu'un célibataire sans enfants. Et oui, peut-être que mon entreprise pourrait croître plus vite. Cependant, je ne pense pas que tu peux brasser des affaires quand tu changes une couche. Je ne suis pas parfait, ça m'arrive d'en échapper, mais je m'en tire plutôt bien... même si je ne suis toujours pas capable de faire des tresses à ma petite !»

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