Maîtriser l'art de refuser des contrats

Publié le 20/03/2010 à 00:00, mis à jour le 07/10/2013 à 12:49

Maîtriser l'art de refuser des contrats

Publié le 20/03/2010 à 00:00, mis à jour le 07/10/2013 à 12:49

1. Questionnez-vous

Évaluez si vous désirez demeurer autonome, ou si l'occasion est assez intéressante pour penser à embaucher ou à sous-traiter, conseille Sylvain Boisjoli, directeur général de l'Institut de formation Summus, spécialisé en formation et en accompagnement de démarrage d'entreprise.

2. Développez un réseau de pairs

Près de 80 % des activités sont cycliques, il en va de même pour celles du travailleur autonome. C'est pourquoi Louis Jacques Filion, titulaire de la Chaire d'entrepreneuriat Rogers - J.A. Bombardier de HEC Montréal, estime qu'il est fondamental de bâtir un réseau de pairs. Deux ou trois personnes fiables avec lesquelles vous échangerez des contrats vous permettront de traverser les périodes de pointe et de renflouer vos temps morts.

3. N'ayez pas peur de référer

" Je pense que ce n'est jamais une bonne idée de dire non, mais que c'est une bonne idée de ne pas accepter le contrat. La nuance est de dire que cela vous intéresse ou pas, mais que vous pouvez référer quelqu'un ", note M. Filion. Les gens qui ont recours à un travailleur autonome font avant tout affaire à un individu. " Le principe est de transférer cette confiance vers la personne référée, dit M. Boisjoli. Si vous avez bien servi un client par l'entremise d'un collègue, cela va vous revenir. "

4. Spécialisez-vous

En début de carrière, le travailleur autonome a peur de dire non. Résultat : il s'éparpille. " Au contraire, si vous êtes plus ciblé, vous pouvez faire beaucoup de duplication ", soutient M. Filion. Par exemple, un traducteur gagne en efficacité à oeuvrer dans un domaine précis, grâce à la banque de terminologie qu'il se crée.

5. Faites le ménage

Choisissez les contrats qui vous permettent d'établir une meilleure relation à long terme et qui correspondent au travail que vous désirez faire, soutient M. Boisjoli.

En général, 80 % de vos clients vous rapportent 20 % de vos revenus, dit M. Filion. " Si vous avez une très forte demande, il est important de faire le ménage de votre pool de clients, parce que pratiquement la moitié de votre travail n'est pas très payant. " Il est donc essentiel de faire une réflexion stratégique et de déterminer quel segment de marché correspond à vos ambitions.

6. Refuser plutôt que risquer votre réputation

À défaut de référer, il vaut mieux de refuser un travail que de le bâcler. " À court terme, on peut perdre un client, mais à long terme on maintient sa réputation ", dit M. Boisjoli.

À la une

Le marketing traditionnel est-il en train de mourir?

Il y a 25 minutes | Élisabeth Abbatiello

EXPERTE INVITÉE. Et ce, à cause des réseaux sociaux?

La présidente du Congrès du Travail du Canada traite Pierre Poilievre «d'escroc»

Il y a 12 minutes | La Presse Canadienne

Celui-ci a tenté de se présenter comme un ami de la classe ouvrière.

J’espère que vous ne le faites pas pour l’argent!

EXPERT INVITÉ. L’attrait de la richesse est une mauvaise raison pour lancer en affaires.