L’obsession de trouver sa mission nuit au bonheur au travail, dit ce chercheur

Publié le 05/04/2022 à 07:30

L’obsession de trouver sa mission nuit au bonheur au travail, dit ce chercheur

Publié le 05/04/2022 à 07:30

Par Catherine Charron

Un des chercheurs principaux de l'ADP Research Institute remet en question l'importance du «purpose». (Photo:123RF)

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RHÉVEIL-MATIN. Obtempérant que les travailleurs se sentant investis d’une mission sont bel et bien plus performants, le chercheur principal, Personnes et Performance, de l’ADP Research Institute, Marcus Buckingham, met en garde envers la quête obsessive de trouver ce fameux «purpose» dont il est question dans la langue de Shakespeare.

En effet, l’auteur et consultant fait remarquer que même dans les métiers où la pratique devient presque une vocation, comme l’enseignement ou les soins de la santé, cette mission n’empêche pas les travailleurs de quitter en masse le milieu, à cause du stress qu’ils subissent au quotidien.

«L’objectif du travail est bien moins important que les activités spécifiques qui meublent votre journée», a-t-il dit en entrevue avec le Business Insider à la suite de la parution de son livre «Love and Work : How to Find What You Love, Love What You Do, and Do It for the Rest of Your Life»

À défaut de mettre le doigt dessus, Marcus Buckingham estime que c’est plutôt en identifiant quelles sont les tâches qui font vibrer, celles qui énergisent, et d’en faire plus souvent qu’un employé sera plus heureux au travail et qu’il aura plus de succès.

La bonne nouvelle, c’est que ce réflexe peut être développé, et ce, même si la société ne nous a pas conditionnés à nous y intéresser, déplore-t-il.

On reconnaît ce «red thread», ou «fil conducteur», différent pour chacun, de cette façon: ce sont ces tâches dans lesquelles une personne se plonge, sans porter attention au temps qui file, celles qui n’épuisent pas mentalement, mais qui inspirent.

Ainsi, même si un enseignant croit profondément en sa profession, mais que les activités qu’il doit exécuter l’éreintent, cette personne atteindra inévitablement le bout du rouleau, a observé l'auteur.

Marcus Buckingham estime que pour en ressentir les bénéfices, un travailleur doit réellement s'intéresser à ce filon et avoir un patron qui lui donne la chance de se mettre à cette recherche. Ensuite, il doit pouvoir consacrer au moins 20% de son temps à effectuer ces tâches inspirantes au quotidien pour gagner en productivité.

Si cette introspection, cette curiosité à l’égard de ce que chacun aime accomplir, était promeut dès le cursus scolaire, il y aurait davantage d’employés heureux, pense-t-il. «Toutes ces choses que nous voulons dans nos vies et celles que les organisations désirent aussi sont inatteignables s’il n’y a pas de cet amour», conclut le chercheur principal.

 

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