Le côté sombre des outils de communication virtuelle

Publié le 19/05/2023 à 07:30

Le côté sombre des outils de communication virtuelle

Publié le 19/05/2023 à 07:30

Par Catherine Charron

«On passe de plus en plus de temps à séparer les signaux forts du bruit, et ça nuit à notre créativité», prévient-on dans la note qui accompagne les résultats publiés le 9 mai 2023. (Photo: Annie Spratt pour Unsplash)

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RHÉVEIL-MATIN. Malgré tous les bienfaits qu’ils ont procurés au pire des confinements, les outils de communication virtuelle et l’hyperconnectivité qu’ils créent plombent la productivité des employés d’après la troisième édition du Work Trend Index de Microsoft.

«On passe de plus en plus de temps à séparer les signaux forts du bruit, et ça nuit à notre créativité», prévient-on dans la note qui accompagne les résultats publiés le 9 mai 2023.

Selon l’étude menée auprès de 31000 personnes à travers le monde, la quantité d’information que notre cerveau doit traiter, que ce soit dans des courriels, lors de réunions, ou via des notifications qui nous assaillent, serait faramineuse.

Prioriser devient ainsi ardu pour la majorité des travailleurs sondés, 64% disant qu'elles manquent de temps et d'énergie pour accomplir l’ensemble de leurs tâches. Au Canada, 54% des répondants sont de cet avis.

Ces mêmes individus sont susceptibles d’être 4x moins novateurs ou bons stratèges que leurs collègues qui ne se sentent pas autant surchargés par leur emploi.

Selon ce que Microsoft a pu constater, ses clients passent 57% de leurs heures de travail à échanger sur Teams ou leurs courriels, et 43% à «créer» en utilisant ses logiciels comme Excel ou Word. Près de 70% des participants disent manquer de temps de travail ininterrompu.

L’art d’orchestrer des réunions ne semble d’ailleurs pas maîtrisé par toutes les organisations. Selon les travailleurs interrogés, les rencontres peu efficaces, ou celles qui sont trop fréquentes sont parmi les trois plus importants facteurs qui nuisent à leur productivité.

Or, depuis février 2020, les gens ont augmenté de 192% le temps passé dans des réunions sur Teams chaque semaine selon ce qu’a constaté le fournisseur de services, et le tiers des répondants croit que leur présence n’est pas essentielle à la majorité des rencontres auxquelles ils sont invités.

D’où l’importance, dit-on, d’en repenser l’usage, d’autant que le «FOMO» des réunions est bien réel.

Un truc tout bête pour déterminer si l'échange était nécessaire ou pas serait d’évaluer si chaque convive en est ressorti avec des informations nouvelles qui lui permettront de mieux faire son travail.

 

L’apport de l’intelligence artificielle

D’après Microsoft, la clé pour permettre de dégager plus de temps aux employés, c’est l’adoption d’outils d’intelligence artificielle, alors que 37% des Canadiens interrogés craignent que leur poste soit remplacé par une machine.

Ces derniers envisagent néanmoins le recours plus fréquent aux outils propulsés par l’intelligence artificielle, 63% des répondants canadiens étant prêts «à [leur] déléguer autant que possible pour diminuer leur charge de travail». Les Canadiens semblent cependant légèrement moins enthousiastes que l’ensemble de la population à l'idée de les utiliser, surtout en ce qui concerne les tâches plus créatives.

Notons toutefois que la raison pour laquelle les employeurs sondés ont choisi d’implanter de tels logiciels pour aider leurs salariés, davantage que pour réduire leur besoin de main-d’œuvre. Or, la différence entre les deux au Canada n’est pas aussi grande qu’ailleurs dans le monde.

 

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