KPMG Canada offre à ses employés de prendre des «tracances»

Publié le 23/05/2022 à 07:30

KPMG Canada offre à ses employés de prendre des «tracances»

Publié le 23/05/2022 à 07:30

Par Catherine Charron

(Photo: Getty Images)

RHéveil-matin est une rubrique quotidienne où l'on présente aux gestionnaires et à leurs employés des solutions inspirantes pour bien commencer leur journée. En sirotant votre breuvage préféré, découvrez des astuces inédites pour rendre vos 9@5 productifs et stimulants.


RHÉVEIL-MATIN. Après avoir allongé d’une journée toutes les fins de semaine de juillet et d'août, voilà que KPMG Canada permet maintenant à tous ses employés de s’offrir des «tracances», selon certaines conditions.

Ainsi, peu l’importe leur ancienneté, les membres à temps plein de son équipe pourront bosser jusqu’à un mois à l’extérieur du pays, ou huit semaines dans une autre province canadienne.

L’idée derrière le programme «KPMG Nomade», c’est de permettre à leurs travailleurs de «marier leurs ambitions personnelles et professionnelles», explique l’une des instigatrices du projet, directrice générale, Innovation en matière de talent et investissement stratégique de l’entreprise, Louise Lutgens. Certains de nos employés ont de la famille ailleurs dans le monde donc on veut leur donner le choix de passer un bout de temps avec elle après deux ans de pandémie.»

Pour l’instant, seules cinq destinations sont permises, car elles disposent d’un visa nomade pour les Canadiens : les Bahamas, le Brésil, la Croatie, le Mexique, les îles Cayman et les Bermudes. Les citoyens français pourront retourner en France, alors que les Américains auront le droit de poser leurs valises en Floride.

«Pour nous il y avait une diligence très rigide en termes d’immigration, de taxe et de droits de travail avant de faire une analyse de chaque pays. Aux États-Unis il faut en faire une pour chaque état», résume-t-elle.

KPMG Canada a tiré profit de son expertise interne en fiscalité, en droit du travail, mais aussi en en cybersécurité pour démêler l’épineuse question. D’ici la fin de l’été, d’autres destinations s’ajouteront à la liste, après avoir été dûment examinés.

«L’Italie par exemple est en train de passer un règlement de visa nomade. On va aussi vérifier des pays en Asie, car certains ont de la famille là-bas», glisse-t-elle.

 

Certaines conditions s'appliquent

Pour qu’un employé puisse travailler sur le bord d’une plage des Caraïbes, certaines consignes doivent être respectées. Par exemple, il devra s’entendre avec son équipe en amont afin que la distance ne nuise ni à la collaboration entre collègues ni aux services rendus aux clients.

D’ailleurs, pour pouvoir plier bagage, l’organisation devra vérifier que ces derniers acceptent qu’un consultant leur prodigue des services mêmes s’il se trouve en dehors des frontières.

Les télétravailleurs devront aussi emporter avec eux un appareil différent de celui qu’ils utilisent habituellement s’ils comptent s’établir en dehors du Canada et des États-Unis, afin de limiter les risques de cyberattaques. « Un ordinateur portable sera fourni avec des paramètres de sécurités additionnels », précise Louise Lutgens.

Pour faciliter ces démarches, KPMG a créé une application qui leur permet d’automatiser le traitement et de centraliser toute l’information qui concerne l’escapade de l’employé.

 

Gage de confiance

Puisque ce programme, sur lequel ils ont planché pendant trois mois, en est encore à ses balbutiements, quelques ajustements peuvent y être apportés en cours de route.

Chose certaine, l’objectif de KPMG est de s’assurer que ses salariés puissent en profiter, si leur demande respecte leurs conditions. La réception est déjà bonne. «Des employés nous disent qu’ils n’en reviennent pas qu’on leur a offert ça. C’est novateur, différent. Ça résonne chez eux».

D’autant que KMPG Nomade répond aux besoins de flexibilité qu’a émis son personnel.

«La fidélisation est un de nos dossiers les plus chauds, souligne la cadre. Nos employés nous ont démontré qu’au cours des deux dernières années, ils ont servi nos clients de nos bureaux comme de leur cuisine ou de leur chambre à coucher. L’efficacité c’est plus important que l’endroit où ils travaillaient».

 

 

 

 

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