Démission: la culture d’entreprise pèse lourd dans la balance

Publié le 21/01/2022 à 07:30

Démission: la culture d’entreprise pèse lourd dans la balance

Publié le 21/01/2022 à 07:30

Par Catherine Charron
Une personne tend une lettre

C'est même 10,4 nuisible pour votre taux de roulement que les salaires. (Photo: 1232RF)

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RHÉVEIL-MATIN. Une culture d’entreprise toxique a pas moins de 10,4 fois plus de chance d'inciter un employé à démissionner qu’un salaire qui lui semble trop peu élevé, selon le professeur associé du MIT Sloan School of Management et cofondateur de CultureX, Donald Sull.

Ce chiffre magique, il le tire d’une étude qu’il a menée en partenariat avec le PDG de Revelio Labs et professeur en économie à la Stern School of Businees, Ben Zweig, et l’autre confondateur de Culture X, Charlie Sull, afin de comprendre ce qui a poussé 24 millions de travailleurs américains vers la sortie entre avril et septembre 2021.

Grâce à l’intelligence artificielle, ils ont analysé plus de 1,4 million de commentaires diffusés sur la plateforme Glassdoor de 500 entreprises. Ils ont ensuite identifié quels étaient les facteurs qui influençaient le plus la rétention de l’organisation, en fonction de si le message était positif ou négatif. Ils en ont publié les résultats dans le MIT Sloan Management Review.

Ils ont notamment tenté de comprendre si la rémunération pesait lourd dans la balance, comme le discours populaire semblait le laisser entendre. C’est tout le contraire: il se trouve au 16e rang des indicateurs qui affectent le plus le taux de roulement.

Si la culture d’entreprise est toxique (1er), si les postes sont instables et les réorganisations fréquentes (2e), si la société est innovante (3e), si les employés ne s’y sentent pas reconnus (4e) ou si les mesures de protection contre la COVID-19 sont déficientes (5e), la roue a bien plus de chance de tourner.

Certes, la culture d’entreprise ne se métamorphose pas du jour au lendemain et il commence à se faire tard pour bien gérer le risque sanitaire, admet Donald Sull. Toutefois, il existe selon lui quelques outils qui, encore une fois, sont plus puissants pour fidéliser sa main-d'œuvre qu’une augmentation salariale à court terme.

1. Les opportunités horizontales: lorsque les travailleurs parlent positivement de leur changement de poste — qui apporte surtout de nouveaux défis et qui ne leur fait pas gravir d'échelons —, ils ont bien plus de chance d'être loyaux. C’est même 12 fois plus efficace que les fameuses promotions.

2. L’organisation d’activité d’équipe: les 5@7 et autres activités qui renforcent la cohésion d’un groupe sont sans surprise, dit-on, associées à de plus solides taux de rétention.

3. Le télétravail: bien qu’il soit pour l’instant obligatoire au Québec, n’en demeure pas moins que lorsque les salariés en sont satisfaits, il contribue à les fidéliser. Le hic, c’est que son incidence est à peine plus grande qu’une rémunération perçue comme juste, puisqu'il devient de plus en plus courant.

4. Des horaires prévisibles: lorsqu’un travailleur de première ligne en fait mention, il a bien moins de chance de quitter son emploi qu'un autre dont les horaires sont flexibles. Notons toutefois que ça n’a aucun effet sur les cols blancs, précise-t-on dans l'article.

 

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