Cisco : impliquez vos employés, ils vous le rendront au centuple

Publié le 16/06/2010 à 14:34

Cisco : impliquez vos employés, ils vous le rendront au centuple

Publié le 16/06/2010 à 14:34

Le pdg de Cisco Canada Nitin Kawale. Photo : lesaffaires.com

C’est en impliquant ses employés émotivement, en les récompensant pour leurs bons coups et en acceptant de leur déléguer une vaste part du pouvoir, qu’une entreprise parvient à augmenter sa productivité et à rester à l’avant-garde de l’innovation.

Voilà ce qu’est venu dire le pdg de Cisco Canada, Nitin Kawale, à un parterre de gens d’affaires réunis par le journal Les Affaires. Cisco Canada s’est classé cette année parmi les trois meilleurs employeurs d’une étude de la firme Hewitt Associates et a tenu à partager les éléments clés de sa recette.

VIDÉO : Entrevue (en anglais) avec le pdg de Cisco Canada, Nitin Kawale

De nombreuses entreprises ont du chemin à faire pour atteindre l’excellence dans la gestion de leur main-d’œuvre, selon ce qui ressort des propos du pdg de Cisco Canada. M. Kawale a évoqué la terreur de nombreux dirigeants à l’idée de perdre le contrôle sur leurs employés et de mettre un terme à un mode de travail hérité des beaux jours de l’ère industrielle.

«La plupart des entreprises ont peur de laisser leurs employés faire le travail à l’extérieur du bureau», a-t-il illustré. Elles craignent aussi de voir leurs employés perdre leur temps en naviguant sur Facebook ou partir plus tôt du bureau, soit de les voir mélanger travail et loisir.

Or, ces préoccupations ne devraient pas être centrales et peuvent même entraver la performance des employés les plus créatifs, selon le pdg de Cisco Canada.

Chez Cisco, la question n’est pas quand et où vous faites le travail, mais bien plutôt si vous remplissez vos objectifs et si vous respectez les échéances. «Hier, je travaillais encore à 11 heures du soir, parce que je suis un fou de soccer et que je voulais regarder les deux matchs de la Coupe du monde», a expliqué M. Kawale.

De la même façon, des employés de Cisco peuvent choisir de travailler de la maison un matin parce qu’ils ont des obligations familiales à remplir. Des outils de mesure très fins permettent tout de même à l’entreprise de s’assurer que le travail est réalisé.

M. Kawale a donné quelques statistiques éloquentes pour illustrer son propos. Quelque 48% du travail effectué chez Cisco Canada est réalisé en dehors des heures normales de travail. 24% du travail est fait par les employés depuis leur domicile. L’horaire de 9 à 5, avec une séparation hermétique entre la vie privée et la vie au bureau, appartient à une autre époque, selon M. Kawale.

Le grand patron de Cisco Canada a d’ailleurs insisté sur l’importance vitale pour les dirigeants de s’adapter à ce nouveau mode de travail, que facilite grandement la technologie – outils de vidéoconférence et téléphonie intelligente notamment. «Ce n’est pas une option», a-t-il dit. Les nouvelles générations veulent pouvoir marier vie privée et travail et les empêcher de le faire est la meilleure façon de les démotiver et d’obtenir un rendement très inférieur à leur plein potentiel.

La hiérarchie la plus «plate» possible

Impliquer ses employés requiert aussi de leur accorder un vrai pouvoir, et pas seulement son apparence, a insisté M. Kawale en référence au concept d’«empowerment» : «Nous voulons avoir la structure hiérarchique la plus souple qui soit». Cisco a décentralisé sa structure et ses conseils de décision de façon à donner à chacun, même à la base de l’entreprise, la possibilité d’influencer la conduite de l’entreprise, aussi modestement soit-il.

Cela veut aussi dire être ouvert à leurs idées et récompenser les initiatives personnelles. «Vous avez une idée, nous voulons vous donner la possibilité de la mettre en œuvre », a-t-il insisté, en référence à une pratique qu’a initiée le géant Google, qui requiert que chaque employé consacre 20% de son temps à des projets personnels.

C’est en donnant la possibilité aux employés de tous les échelons de faire une réelle différence qu’on rend le travail passionnant et qu’on obtient le petit surcroît de créativité qui donne un avantage sur la concurrence.

En entrevue avec le journaliste des Affaires, le dirigeant de Cisco a tenu à préciser que son modèle de gestion ne devrait pas s’appliquer qu’aux entreprises dans les technologies de l’information ou dans des secteurs de l’économie en forte croissance. «Toutes les entreprises, qu’elles soient dans des secteurs traditionnels ou non traditionnels de l’économie, peuvent tirer parti de ces méthodes pour accroître leur productivité», a-t-il soutenu.

 

 

 

 

 

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