Apprendre devant l'écran

Publié le 01/10/2009 à 11:26

Apprendre devant l'écran

Publié le 01/10/2009 à 11:26

Rien de mieux que tester un comportement ou ses connaissances dans un environnement virtuel.

Pour qui ? Tant les cadres que leurs employés.

Combien ça coûte ? Pour être rentable, le jeu sérieux doit s'adresser à plusieurs. Il faut compter au moins 70 000 $ par heure de jeu créée, selon le CEFRIO.

Comment ça fonctionne ? Il existe deux types de jeux sérieux : un où les joueurs doivent acquérir des connaissances qui leur permettent de franchir les différentes étapes, et un autre où ils doivent mettre à profit leurs compétences (à résoudre des problèmes, à collaborer, à réagir en cas de problème, à composer avec certains types de clients) pour accéder à un niveau supérieur.

Le jeu sérieux permet de reproduire un environnement dans lequel les employés peuvent s'exercer, alors que ce serait difficile autrement. "Il s'agit avant tout de faire vivre aux participants des expériences enrichissantes, en étant immergé dans un environnement virtuel collé sur la réalité de l'entreprise. Cela rejoint la simulation et l'apprentissage par l'action. Les jeux permettent de dépasser l'acquisition de connaissances par l'apprentissage classique formel", dit Hugues Foltz, pdg d'Ellicom, qui a déjà travaillé avec Hydro-Québec, TechnoCompétences et AXA.

Cet assureur est en train d'élaborer un univers virtuel qui permettra à ses souscripteurs d'évaluer le risque... sans en prendre ! Un projet pilote qui conjugue jeu sérieux, technologie et apprentissage. "Cela fait partie d'une grande refonte de notre offre de formation, pour utiliser des outils comme le e-learning, le coaching, les exercices à faire sur papier, etc.", explique le directeur principal, formation et développement organisationnel, Robert Dubreuil.

Dans cette plateforme, le souscripteur met en pratique la théorie apprise en classe. "L'utilisation de cet outil permet de développer des compétences et des réflexes dans l'analyse du risque."

Selon lui, les nouvelles solutions qu'offrent les technologies s'avèrent très intéressantes pour former la relève, une cible idéale pour ce type de produit. "Dans tous les secteurs d'activité, surtout dans la nôtre, il y a de moins en moins de personnes disponibles pour donner du coaching et de la formation aux principes de base. Il faut donc trouver des moyens plus innovateurs de former la relève", note-t-il. Le jeu sérieux est l'un d'entre eux.

Simulateur d'entreprise

Si la technologie avance à grands pas, le jeu sérieux n'en est qu'à ses débuts dans les entreprises québécoises, surtout pour une clientèle aussi ciblée que les gestionnaires. Une question de coût. "De plus, les entreprises sont parfois frileuses à l'idée de modifier un comportement grâce à un jeu vidéo, indique Éliane Limbert, directrice de projet au CEFRIO. Mais tout est question de stratégie d'apprentissage."

Toutefois, à cheval entre la formation en ligne et le jeu sérieux, les simulateurs peuvent également être intéressants. Même s'ils n'empruntent pas au jeu vidéo, ils permettent de se familiariser avec certains logiciels. HEC Montréal a mis sur un pied un simulateur d'entreprise. Sous forme de jeu, ERPsim permet d'apprendre à travailler avec le système de progiciel intégré SAP. Des équipes s'affrontent en gérant la fabrication et la mise en marché d'un produit, en achetant les matières premières, en les vendant, etc.

Le simulateur a suscité un tel engouement qu'il a fait son chemin dans une cinquantaine d'universités dans le monde et dans plusieurs entreprises. "Le fait de vivre une expérience qui se rapproche de la réalité, d'être en position de prendre des décisions, de faire des essais et des erreurs, permet d'apprendre plus rapidement et de retenir les notions apprises", dit Pierre-Majorique Léger, un des professeurs de HEC Montréal qui a développé la plateforme.

C'est quoi ? Le jeu sérieux ressemble aux jeux vidéo auxquels s'adonnent les jeunes, mais présente un contenu adapté aux entreprises.

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