À l'aide, ma job est devenue un enfer!

Publié le 16/11/2021 à 11:00

À l'aide, ma job est devenue un enfer!

Publié le 16/11/2021 à 11:00

Par Olivier Schmouker

«Je sens que je coule...» (Photo: Nowshad Arefin pour Unsplash)

MAUDITE JOB! est une rubrique où Olivier Schmouker répond à vos interrogations les plus croustillantes [et les plus pertinentes] sur le monde de l’entreprise moderne… et, bien sûr, de ses travers. Un rendez-vous à lire les mardis et les jeudisVous avez envie de participer? Envoyez-nous votre question à mauditejob@groupecontex.ca

Q. – « Les nouvelles réglementations ? La pandémie ? La pénurie de main-d’œuvre ? Je ne sais pas à quoi ça tient, mais mon travail est devenu mille fois trop complexe. J’ai l’impression que mes tâches sont maintenant plus longues et plus difficles à mener à bien. Il m’arrive parfois même d’avoir la sensation de paniquer, d’avoir la tête sous l’eau, de me noyer. Y a-t-il une bouée de sauvetage quelque part ? » – Marie-Ève

R. – Chère Marie-Ève, connaissez-vous la série télévisée Kitchen Nightmares, dans laquelle le chef britannique Gordon Ramsay tentait de venir en aide à des restaurateurs en proie à de si grandes difficultés que leur établissement menaçait de fermer à tout jamais? Il faisait presque toujours le même constat : le restaurant proposait trop de plats au menu. Les propriétaires espéraient agrandir leur clientèle en multipliant les mets, mais ils n’obtenaient, en fait, que des plats de qualité médiocre, le chef ne maîtrisant pas la préparation de chacun d’eux, et d’incessants problèmes de stocks.

La stratégie de Gordon Ramsay était alors de sabrer dans le menu, en le faisant passer de trente à dix plats. L’idée était d’améliorer l’offre : d’une part, le chef ne faisait désormais que des plats qu’il maîtrisait bien; d’autre part, le chef avait l’occasion de fignoler la préparation des plats. Autrement dit, il s’agissait de se simplifier la vie…

Jason Fried et David Heinemeier Hansson, respectivement le cofondateur et l’associé de l’entreprise américaine Basecamp, l’expliquent très bien dans leur livre «Réinventer le travail» (Les Éditions Transcontinental, 2010) : « Quand quelque chose ne va pas, on a tendance à en rajouter : plus de temps, plus d’argent, plus de personnel. Et tout ça ne fait qu’aggraver le problème. Pour y remédier, il faut au contraire revenir sur ses pas », notent-ils.

Leur conseil pratique est lumineux : « Faites-en moins ». «Votre projet n’en souffrira pas autant que vous le pensez. Peut-être même s’en portera-t-il mieux, car vous devrez faire des choix cruciaux et vous en tenir à ce qui importe vraiment», expliquent-ils.

Bref, chère Marie-Ève, prenez un pas de recul par rapport à votre quotidien au travail et répondez franchement aux questions suivantes, en considérant chacune de vos tâches, les unes après les autres:

– Pourquoi fais-je ce que je suis en train de faire?

– Quel problème suis-je en train de régler?

– Est-ce vraiment utile?

– Est-ce que j’ajoute ainsi de la valeur?

– Y a-t-il une manière plus simple de régler ce problème?

– Cela vaudrait-il la peine d’adopter cette autre manière de faire?

Vos réponses vous permettront d’arrêter de donner de la tête en tous sens, de paniquer, de croûler sous vos tâches. Mieux, elles pourraient bien vous indiquer une voie à explorer, une voie susceptible de rendre votre travail plus agréable et plus efficace, une voie qui pourrait carrément embellir votre vie professionnelle. Rien de moins.

 

À la une

5 aspects à surveiller pour l'achat d'une première maison

Il y a 13 minutes | WelcomeSpaces.io

LE COURRIER DE SÉRAFIN. Cette décision va bien au-delà de simplement investir dans une propriété.

Louer le chalet pour joindre les deux bouts

07:30 | Les étudiants en sciences comptables de l'UQO

Voici tout ce qu'il faut savoir avant de se lancer!

Une erreur stupide et coûteuse

C’est à Bernard Baruch qu’on attribuerait le dicton «personne n’a jamais perdu d’argent en prenant des profits»