Mosaik Shoes: la puce qui combat l'électricité statique

Publié le 13/03/2010 à 00:00

Mosaik Shoes: la puce qui combat l'électricité statique

Publié le 13/03/2010 à 00:00

Par Carole Le Hirez

Face aux performances décevantes des chaussures antistatiques offertes en magasin, Mosaik Shoes s'est lancée à la recherche d'une solution. Résultat: après quatre ans de R-D, leur invention, le Stat Stopper, une puce glissée dans la semelle, s'apprête à conquérir le marché de la chaussure intelligente.

La puce intelligente de Mozaic Shoes pourrait faire économiser beaucoup d'argent à plusieurs industries, car il faut savoir que l'électricité statique est dangereuse. Elle peut provoquer des courts-circuits dans les machines et augmente les risques d'explosion et d'électrocution.

C'est en travaillant dans l'entreprise familiale, ST Industriel, un détaillant de vêtements industriels, que Simon Larochelle a repéré l'occasion d'affaires derrière le problème. " Les performances des souliers électrostatiques offerts sur le marché sont instables. La charge statique peut varier énormément d'une journée à l'autre et selon les personnes ", indique l'entrepreneur.

L'idée : inventer une puce capable d'analyser le taux de statique dégagé par la personne portant la chaussure afin de réagir immédiatement pour la neutraliser.

Simon Larochelle, qui a fondé Mosaik Shoes avec Patrick Gauvreau, a été inspiré par une marque de chaussures de sport dotées d'une puce qui analyse la pression du pied dans les souliers de course. " Cela nous a mis sur la piste de l'électronique ", dit celui qui est designer de chaussures chez ST Industriel, où travaille aussi Patrick Gauvreau.

Un matériau issu de l'aéronautique

La puce de Mosaik Shoes permet de réduire les charges électriques jusqu'à 6 volts, par rapport à 60 volts pour les souliers électrostatiques traditionnels. Il a fallu près de quatre ans et près de 500 000 $ pour trouver la meilleure façon de faire et les bons composants. La principale difficulté aura été d'intégrer la puce à la chaussure, car celle-ci doit résister à la pression du pied et à l'humidité qu'il dégage. " Trouver les bons matériaux s'est avéré extrêmement compliqué ", dit simplement M. Larochelle.

Après de nombreux essais-erreurs, les deux entrepreneurs ont trouvé un matériau utilisé dans l'aéronautique pour fabriquer la capsule abritant la puce.

Même si les recherches ont été longues, l'attente en valait la peine. La technologie a retenu l'attention dans les salons spécialisés. Déjà, huit partenaires se sont lancés dans le prototypage du produit. Le lancement de la production à l'échelle mondiale est prévu d'ici deux ans.

De l'aide locale

Le CLD local les a aidés à trouver des ressources financières et techniques. Le Centre national de recherche du Canada a fourni l'assistance d'un ingénieur, qui a contribué à résoudre certaines questions techniques et de propriété intellectuelle. Un diplômé en communication a travaillé à la mise en marché. Le Service d'exportation Montérégie-Est a pour sa part prêté les services d'un conseiller parlant le portugais pour les discussions avec un partenaire au Brésil.

" Les ressources sont là, mais elles sont difficiles à trouver, il faut creuser ", souligne M. Larochelle. Pour financer le processus, notamment le dépôt des brevets dans une vingtaine de pays, les entrepreneurs ont dû mettre leurs biens personnels en garantie.

Plutôt que de signer tout de suite des licences avec leurs partenaires, ils ont choisi de passer par une étape préliminaire qui consiste à conclure une entente de confidentialité pour partager l'information technique afin de fabriquer des prototypes. Les ententes de licences sont prévues à l'étape de la mise en marché, début 2011. " Les revenus arriveront à ce moment-là ", précise Patrick Gaudreau, chargé du développement des marchés.

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