Gérer la générosité, entre placements traditionnels et solutions originales


Édition du 11 Avril 2015

Gérer la générosité, entre placements traditionnels et solutions originales


Édition du 11 Avril 2015

C'est pourquoi les sommes sont placées de façon à générer des revenus, dont une partie est remise aux oeuvres choisies par les fondations, la plupart du temps elles-mêmes (voir l'exemple de Centraide).

La loi exige qu'au moins 3,5 % de la valeur des biens détenus par les organismes de bienfaisance enregistrés soient distribuée sous forme de subventions à des OBNL. «L'année dernière, le rendement de la FGM s'est élevé à 8,4 %», dit M. Gauthier. C'est un savant mélange de prudence et de prise de risque calculé pour maximiser les rendements sans mettre en péril les fonds.

Les organismes se dotent généralement d'une politique de placement pour mettre des balises aux risques pris sur les marchés. «On conseille aux OBNL de sécuriser 80 à 85 % de leurs fonds et de jouer en Bourse 15 à 20 %», indique Daniel Asselin, président d'Épisode.

Mais les ratios sont souvent plus élevés : 45 à 50 % voire plus en actions (fonds communs de placement, papiers commerciaux adossés à des actifs, etc.) et 50 à 55 % en titres à revenus fixes (obligations, marchés monétaires, dépôts à terme, comptes avec intérêts). Par exemple, la FGM a revu sa politique et veut atteindre, d'ici janvier 2016, 55 % d'actions comparativement à 43,5 % auparavant, et réduire à 45 % (par rapport à 56,5 %) les revenus fixes.

Si l'expertise interne permet de dresser une politique de placement, ce sont habituellement des firmes spécialisées qui réalisent les transactions. «Les organismes ont des besoins financiers grandissants. On les aide donc à appliquer leur politique de placement. Les solutions sont semblables à celles d'une entreprise profitable, même s'il arrive plus souvent qu'un OBNL ait des considérations éthiques pour le choix des placements», dit Patrick Turmel, vice-président associé, vente et services aux entreprises pour l'est de Montréal, les OBNL et les communautés religieuses, à la Banque Nationale.

Le suivi des revenus est assuré habituellement par le conseil d'administration et ses différents comités, constitués le plus souvent de gens d'affaires et de spécialistes de la finance.

«On tient parfois pour acquis qu'il n'y a pas d'expertise financière dans les OBNL. Pourtant, ils se sont beaucoup structurés : l'État providence n'existe plus depuis une vingtaine d'années, si bien que les gestionnaires des OBNL ont dû acquérir des habiletés pour gérer leurs finances», explique Johanne Turbide, professeure au Département de sciences comptables de HEC Montréal et directrice du pôle IDEOS.

«Parallèlement, les conseils d'administration se sont professionnalisés depuis une dizaine d'années», ajoute-t-elle.

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