Gérer la générosité, entre placements traditionnels et solutions originales


Édition du 11 Avril 2015

Gérer la générosité, entre placements traditionnels et solutions originales


Édition du 11 Avril 2015

Yvan Gauthier, pdg de la FGM. [Photo: Jérôme Lavallée]

Les 25 000 organismes philanthropiques du Québec brassent environ 2,5 milliards de dollars de dons chaque année, selon la firme Épisode, spécialisée dans la collecte de fonds pour les organismes à but non lucratif (OBNL). Leur préoccupation majeure : pérenniser et, si possible, faire croître leurs subsides pour assurer leur mission.

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Placements, dons planifiés, les outils sont nombreux et exigent une gestion financière de plus en plus pointue, souvent assurée par des experts externes, sous l'oeil avisé des conseils d'administration et des directions générales.

Entre la Fondation du Grand Montréal (FGM), qui gère 178 millions de dollars, et un petit organisme communautaire qui vit de modestes subventions, le contraste est saisissant. Les deux réalités font pourtant bien partie du même monde, celui des OBNL.

Plusieurs points communs les unissent toutefois : outre une mission philanthropique, ils ont pour principale préoccupation de préserver leurs revenus - souvent fragiles - et de les faire croître pour faire face aux besoins de leur mission philanthropique.

«Leurs défis sont d'avoir des entrées d'argent, de bien les gérer et de les faire fructifier», résume Jonathan Deschênes, professeur agrégé en marketing à HEC Montréal et membre du pôle IDEOS (Initiatives pour le développement d'entreprises et d'organisations à vocation sociale).

Les petits organismes ont parfois de la difficulté à joindre les deux bouts. Ils ont donc rarement les moyens de faire fructifier les sommes récoltées, car ils en dépensent souvent la totalité pour assurer leur mission et leur fonctionnement. En revanche, les fondations et les organismes de plus grande taille ont recours aux placements pour générer des revenus supplémentaires. Pour ce faire, de nombreux OBNL se dotent d'une fondation, qui permet de recevoir des dons, de placer le capital et de redistribuer une partie des revenus de placement à des organismes caritatifs.

Entre prudence et rendements

La FGM en sait quelque chose. Elle veille sur les fonds de 439 fondations et, en 2014, elle a versé 4,1 M $ à 319 organismes communautaires du Grand Montréal. Son rôle : «bien gérer les fondations et faire fructifier l'argent», explique Yvan Gauthier, pdg de la FGM.

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