60 secondes avec: Emilio B. Imbriglio, président et chef de la direction de RCGT

Offert par Les Affaires


Édition du 24 Mai 2014

60 secondes avec: Emilio B. Imbriglio, président et chef de la direction de RCGT

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Édition du 24 Mai 2014

«Encourageons les PME à réinvestir localement au lieu d'entasser les profits» - Emilio B. Imbriglio, président et chef de la direction de RCGT

Président et chef de la direction de Raymond Chabot Grant Thornton profitdepuis avril 2013, M. Imbriglio a été auparavant président de son conseil de direction et responsable de son groupe conseils financiers. Il est membre du conseil d'administration du Conseil canadien pour les partenariats public-privé, du conseil du Fonds municipal vert de la Fédération canadienne des municipalités et de son comité d'investissement. Il est également membre du Cabinet de campagne pour la campagne majeure de financement de la Fondation du CHUM.

Devant l'Association des MBA du Québec, vous avez proposé quelques mesures pour remettre le Québec sur la voie de la prospérité. Pouvez-vous nous en parler ?

J'ai demandé à nos bureaux régionaux de nous suggérer des idées qui pourraient stimuler l'économie dans leur coin de pays. Certaines ont un caractère très régional, ce qui est normal, mais d'autres sont d'intérêt pour tout le Québec. À partir de là, nous avons élaboré un plan global en cinq points : l'entrepreneuriat, l'exportation, l'innovation, l'éducation et les ressources naturelles.

Quels sont les points saillants de votre plan ?

D'abord, l'entrepreneuriat. Selon un sondage CROP, une entreprise sur trois changera de main d'ici 10 ans. Ce qui pose le défi de garder les emplois chez nous. Le problème est que notre fiscalité pénalise les entrepreneurs qui vendent leur entreprise à leur(s) enfant(s) par rapport à ceux qui vendent à un étranger. C'est illogique ! Ça devrait même être le contraire. Deuxièmement, on pourrait faire comme certains États américains qui ont adopté une fiscalité qui encourage les PME a réinvestir localement au lieu d'entasser les profits. Il faudrait regarder cette formule. Il ne s'agit pas d'une mesure pour réduire les impôts des entreprises, mais bien pour orienter ces impôts, comme redistribuer les bénéfices aux employés ou aux actionnaires qui, à leur tour, paieront des impôts, ou pour financer un programme d'amélioration de la performance. Troisièmement, il faudrait bonifier l'aide à l'innovation. Nous avons de bons programmes pour encourager la R-D, mais pas l'innovation. La R-D sert à inventer des produits alors que l'innovation vise à améliorer des produits existants. Et nous sommes en retard sur ce plan.

Y a-t-il d'autres points sur lesquels vous aimeriez insister ?

On a toujours été bons dans les outils qui permettent de prendre une participation dans nos entreprises : régime d'épargne-actions, Caisse de dépôt et placement, Fonds de solidarité FTQ, etc. Mais voilà que le gouvernement fédéral annonce la fin de son aide fiscale au Fonds de solidarité, ce qui rendra celui-ci moins intéressant. On s'entend que le gouvernement du Québec ne peut pas reprendre à son compte la part du fédéral. Alors il faudrait s'asseoir pour discuter de la façon de compenser le retrait du fédéral. Enfin, un projet qui me tient à coeur : nous aurons collectivement investi huit milliards de dollars dans la construction du CHUM et du CUSM ; il faut se servir de cet investissement pour créer une grappe industrielle en santé et attirer des investissements étrangers.

***28 - Le Québec occupe le 28e rang mondial pour son PIB par habitant (production totale de biens et services).
Source : Gouvernement du Québec

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