Une agence de rencontres... de R-D

Publié le 29/11/2008 à 00:00

Une agence de rencontres... de R-D

Publié le 29/11/2008 à 00:00

Par Pierre Théroux

Le partenariat entre l'entreprise israélienne Silentium et le fabricant québécois Venmar n'aurait pu se concrétiser sans l'intervention de la Fondation Canada-Israël pour la recherche et le développement industriels.

Lancée en 1994, la Fondation vise à susciter des partenariats en R-D entre les entreprises des deux pays.

" Nous sommes comme une agence de rencontre ! " lance en riant Les Abelson, directeur du bureau israélien de la Fondation.

Les résultats semblent d'ores et déjà concluants.

Initialement prévu pour une durée de trois ans, le protocole d'entente conclu entre Israël et le Canada a toujours été reconduit.

D'ailleurs, l'organisme reçoit de plus en plus de dossiers dans ses bureaux de Tel-Aviv et d'Ottawa, dit M. Abelson.

Des retombées importantes

La Fondation a contribué à une quarantaine de projets parmi les quelque 90 dossiers soumis, dans des domaines aussi variés que l'aérospatiale, les appareils médicaux, la photonique et les logiciels.

La Fondation Canada-Israël estime que ces projets pourraient générer d'ici cinq ans des ventes dépassant 700 millions de dollars de la part des entreprises participantes.

" Nous privilégions les alliances susceptibles d'élargir les compétences des deux partenaires, en les amenant à améliorer ou créer des produits qui profiteront ainsi d'une meilleure commercialisation ", dit M. Abelson.

Contribution financière

Le rôle de la Fondation ne se limite pas à favoriser les rencontres entre les sociétés canadiennes et israéliennes. Elle assume aussi une partie des risques en injectant jusqu'à 800 000 $ dans les projets entrepris conjointement par les partenaires.

La Fondation n'acquiert pas de participation au capital, ni de droits sur les biens corporels ou la propriété intellectuelle. Mais elle exige des partenaires qu'ils lui remboursent sa contribution advenant le cas où les résultats du projet seraient commercialisés et engendrent des revenus, précise Les Abelson.

Les gouvernements canadien et israélien assurent, à parts égales, le versement d'une contribution annuelle de 1 million de dollars pour soutenir les activités de la Fondation.

Cette dernière incite aussi les entreprises canadiennes et israéliennes à explorer ensemble d'autres marchés.

Des dirigeants et chercheurs des deux pays ont ainsi participé, au début de novembre, à une mission de partenariat de technologie et d'affaires à l'importante Foire agricole des hautes technologies de Yangling, en Chine.

Entente de coopération pour l'Ontario

Le succès de la Fondation a amené la signature d'une entente similaire à une échelle provinciale.

En avril 2005, l'Ontario et Israël ont signé un protocole d'entente portant sur la coopération en matière de développement industriel et technologique. En vertu de cette entente, les deux gouvernements se sont engagés à renforcer et promouvoir les partenariats industriels et les projets conjoints d'entreprises de l'Ontario et d'Israël.

La Fondation Canada-Israël pour la recherche a été désignée agence d'exécution de cette entente. À ce titre, elle offre aux entreprises de l'Ontario et d'Israël un service de recherche de partenaires stratégiques pour des projets d'innovation, organise des ateliers dans des domaines d'intérêt commun et met sur pied d'autres initiatives en vue de promouvoir des occasions de coopération et de collaboration.

" D'autres provinces souhaitent emboîter le pas ", indique M. Abelson, précisant que le Québec n'était pas pour l'instant sur les rangs.

La Fondation n'est qu'une parmi plusieurs initiatives similaires conclues par Israël avec une quinzaine d'autres pays. La principale est la US-Israel Binational Industrial R&D Initiative (BIRD), lancée en 1997, dont on s'est inspiré pour la Fondation Canada-Israël.

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