Pour en finir avec les stéréotypes


Édition du 20 Septembre 2014

Pour en finir avec les stéréotypes


Édition du 20 Septembre 2014

Par Premium

Des éléments déclencheurs

Les résultats de l’enquête montrent qu’une femme sur quatre est devenue entrepreneure à un moment ou à un autre, mais rarement dès la fin de la période d’études : 97 % des 814 répondantes sont parties travailler pour quelqu’un dès leur diplôme en poche. Cependant, certaines d’entre elles se sont passionnées pour les affaires : 15 % d’entre elles ont quitté leur emploi pour s’établir à leur compte à temps plein, et 9 % ont monté leur propre affaire tout en continuant à travailler comme employées.

Les chercheurs relèvent certains indices qui expliquent comment et pourquoi certaines femmes deviennent des entrepreneures, et d’autres pas. Pour bon nombre de celles qui le sont devenues, un événement marquant de la vie, comme un divorce ou la naissance d’un enfant, a coïncidé avec le démarrage de leur propre affaire. Selon des études antérieures sur les entrepreneurs, si les femmes s’établissent à leur compte, c’est avant tout parce qu’elles ont du mal à atteindre un équilibre entre leurs obligations familiales et leurs obligations professionnelles, mais Jennifer Merluzzi et Ronald Burt démontrent que ces femmes seraient devenues entrepreneures de toute façon. « Au cours de leur vie, les entrepreneures et les autres sont également susceptibles de se marier, d’avoir des enfants, de divorcer ou de se remarier, écrivent-ils. En revanche, lorsqu’une femme vit l’un de ces événements marquants, la probabilité qu’elle s’établisse à son compte augmente. La situation familiale semble prédire le moment, et non la probabilité, d’une telle transition. »

Le secteur d’activité est un autre indice révélateur : les femmes qui travaillaient dans le secteur des services étaient plus susceptibles que les autres de se lancer dans une activité indépendante à temps partiel ou à temps plein.

La taille de l’entreprise-employeur avait également son importance, tout comme l’avancement professionnel. Les diplômées de l’enquête qui avaient commencé à travailler dans de grandes organisations étaient beaucoup plus susceptibles de conserver leur statut d’employées que celles qui avaient fait leurs débuts dans une petite entreprise. Les femmes qui ont atteint le niveau de la haute direction d’une organisation étaient peu susceptibles de s’établir à leur compte – elles dirigeaient déjà leur propre affaire au sein d’une grande société.

Trois groupes d’entrepreneures

À l’aide des données recueillies, Jennifer Merluzzi et Ronald Burt classent les entrepreneures en trois groupes : les « entrepreneures primaires » travaillent à plein temps à leur compte ; les « entrepreneures primaires par intermittence » passent du statut d’entrepreneure à temps plein à celui d’employée, et vice versa ; les « entrepreneures secondaires » travaillent à temps plein comme employées dans une entreprise, mais dirigent parallèlement leur propre affaire.

Les trois groupes sont représentés dans les 23 % de diplômées de l’enquête qui ont trouvé un emploi dès la fin de leurs études, mais qui ont plus tard créé leur propre entreprise.

La plupart des femmes entrepreneurs qui ont participé à l’enquête se sont établies à leur compte au milieu de la trentaine, et leur première entreprise en solo a duré en moyenne huit ans et demi. Leur société comptait en moyenne sept employés, dont la chef d’entreprise elle-même, et a enregistré un revenu brut maximum se situant entre 322 000 dollars et 14 millions de dollars lors de la meilleure année. Presque toutes les entrepreneures, soit 96 %, ont lancé une entreprise de services – conseil en placement, en marketing et en gestion, principalement – ou un bureau professionnel tel qu’un cabinet médical ou juridique. Une femme a démarré une entreprise de services de soins de santé qui comptait 600 employés à son apogée. Mais si elles étaient nombreuses à travailler avec des collègues et des employés, 61 % travaillaient seules, la plupart à titre de consultantes.

Lorsque les chercheurs examinent uniquement les entreprises qui appartiennent à des entrepreneures à plein temps, ils constatent qu’elles sont généralement de plus grande taille, qu’elles emploient en moyenne une douzaine de personnes, et qu’elles affichent un revenu brut se situant entre 580 000 dollars et 14 millions de dollars les meilleures années.

Les entrepreneures secondaires dirigeaient essentiellement des projets, souvent à titre de consultantes dans leur domaine – habituellement en éducation, en droit, en médecine ou en recherche scientifique.

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